L’élimination des polluants organiques persistants en Tunisie est au centre d’une mission de suivi de la Banque mondiale en Tunisie (du 16 au 20 mai 2014). Il s’agit de la mise en œuvre du Projet de démonstration et de promotion des bonnes techniques et pratiques pour gérer les déchets d’activités sanitaire (DAS) et les polychlorobiphényles (PCB), dans le pays (2013-2017).
A travers le projet de gestion PCB/DAS, la Tunisie entend éliminer, d’ici 2017, 1100 tonnes de PCB et traiter effectivement 3200 tonnes de déchets d’activité de soin par an. L’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGED) est chargée de mettre en œuvre ce projet. Elle travaille en partenariat notamment avec les Ministères concernés.
Le projet PCB/DAS est cofinancé par le gouvernement tunisien et un don du Fonds Mondial pour l’Environnement (FEM) d’un montant total de 16,7 millions de dollars.
Le projet de gestion des PCB/DAS a pour objectif de réduire les émissions de dioxines, de furanes et de polychlorobiphényles (PCB) en Tunisie. En ratifiant la convention de Stockholm sur les Polluants Organiques Persistants (POP) en 2004, la Tunisie a pris l’engagement d’éliminer ces polluants en interdisant et en limitant le production, le commerce et l’utilisation de ces substances chimiques.
Les PCB connus entre autres en Tunisie sous leur nom commercial “Pyralène” ou “Askarel” sont un fluide que l’on trouve principalement, dans les transformateurs et les condensateurs. Il n’est plus utilisé depuis son interdiction en 1987. Les dioxines et les furannes sont des substances produites et rejetées involontairement lors du brûlage de certains produits notamment des déchets dangereux.
La deuxième source de production de ces dioxines et furannes en Tunisie sont le brûlage des déchets d’activités de soins (DAS) dangereux. Ces polluants sont nocifs pour la santé et l’environnement et ils sont notamment cancérigènes.