Alstom : l’État et Bouygues en bonne voie pour trouver un accord

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ée, le 28 avril 2014 (Photo : Alain Jocard)

[22/06/2014 09:51:08] Paris (AFP) Les négociations étaient sur le point d’aboutir dimanche concernant le rachat par l?État des 20% du capital d’Alstom détenus par Bouygues, selon des sources proche du dossier, cet accord conditionnant l’avenir du groupe industriel français.

L’Etat, via l’Agence des participations de l?État (APE), et Bouygues, qui ont déjà mené samedi une longue et difficile journée de tractations, étaient sur le point de trouver un accord, qui permettrait d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire d’Alstom, cette fois-ci main dans la main avec l’américain General Electric.

Selon une source proche du dossier, “il y a eu un accord sur les principes”, mais “il reste des points à négocier”.

Une autre source proche des négociations indique à l’AFP que “l’accord est en très bonne voie et est en train d’être validé sur la forme par les deux parties”.

Concrètement, les discussions ne porteraient désormais pas forcément sur le prix mais plutôt sur les modalités de l’opération, notamment le calendrier.

Les négociateurs se sont quittés samedi vers 20h30 et les tractations devaient reprendre dimanche en fin de matinée. Elles pourraient ne pas être très longues, le plus gros ayant été fait, selon une source proche du dossier.

Le principal point d’achoppement portait sur le prix puisque l’État souhaite racheter 20 des quelque 30% que le groupe diversifié Bouygues détient dans Alstom au prix du cours actuel, soit 28 euros par action, selon la dernière cotation d’Alstom vendredi à la clôture de la Bourse de Paris.

Mais Bouygues en demanderait environ 35 euros, selon des sources proches du dossier, soit la valorisation que le groupe fait lui même de sa participation dans ses comptes (3,07 milliards pour environ 30% du capital d’Alstom).

Ces négociations sont décisives pour l’avenir du projet d’alliance d’Alstom avec General Electric sur ses activités énergie.

“S?il n?y a pas d?entrée de l?Etat (au capital d’Alstom, ndlr) parce que M. Bouygues ne veut pas vendre ses actions, l?opération avec GE ne se fera pas”, a expliqué le ministre de l’Economie Arnaud Montebourg.

Vendredi le gouvernement s’était prononcé en faveur du projet de l’américain face à celui du tandem germano-nippon Siemens/Mitsubishi Heavy Industries.

De son côté, réunis samedi, le Conseil d?administration d’Alstom “a unanimement décidé d?émettre un avis favorable à l?offre de GE”, pour la vente sous conditions de ses activités énergie, valorisée 12,35 milliards d’euros, mettant presque fin à un dossier qui défraie la chronique économique depuis avril.