L’Argentine réclame une négociation “juste” de sa dette

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à Rosario le Jour du Drapeau le 20 juin 2014

[22/06/2014 16:02:48] Washington (AFP) L’Argentine a réitéré dimanche son intention de négocier avec la justice américaine le remboursement de sa dette contractée auprès de deux fonds spéculatifs, mais cette fois dans des encarts publicitaires publiés en pleine page de trois quotidiens américains.

Dans cette tribune publiée par le Washington Post, le New York Times et dans l’édition du week-end du Wall Street Journal, la présidence argentine dénonce la “voracité” des “fonds vautours”.

“Payer les fonds vautours nous mène sur le chemin d’un défaut”, affirme le gouvernement de la présidente Cristina Kirchner.

“La volonté de l’Argentine est claire: nous attendons une décision de justice qui assurent des conditions justes et équilibrées dans la négociation d’un conflit difficile et à rallonge”, appelle l’Argentine en conclusion de ce communiqué.

La Cour suprême américaine a refusé lundi dernier de se saisir d’un ultime recours de l’Argentine concernant le remboursement d’au moins 1,4 milliard de dollars aux deux fonds spéculatifs NML Capital et Aurelius Management.

Après la faillite du pays en 2001, la quasi-totalité des créanciers avaient accepté de restructurer leur dette au prix d’une décote de 70%. Mais en 2012, un juge new-yorkais avait donné droit à ces deux fonds qui refusent toute renégociation de la dette argentine, de réclamer l’intégralité de leur dû.

“Les fonds vautours qui ont obtenu les faveurs de la justice (…) ont acheté des bons à des prix obscènement bas dans le seul but de faire un énorme profit et de traîner l’Argentine devant les tribunaux”, poursuit la présidence dans cet encart.

En réalité, le pays affirme devoir s’acquitter très rapidement de 15 milliards de dollars soit “plus de la moitié des réserves de devises étrangères” de l’Argentine.

“Cette décision place non seulement l’Argentine dans une position délicate mais également tout autre pays qui souhaiterait restructurer ses dettes à l’avenir”, plaide encore le pays.

Mme Kirchner a cependant fait état vendredi de la volonté de son gouvernement de trouver un accord pour rembourser tous ses créanciers, y compris les fonds spéculatifs, ce qu’elle se refusait jusqu’à présent. Mais elle exige de la justice américaine une négociation “juste et équitable”.

Un juge américain a ordonné vendredi à Buenos Aires de rembourser sa dette aux Etats-Unis et non en Argentine, refusant l’idée avancée par le ministre argentin de l’économie de procéder à des échanges de dette en Argentine.