à Bushehr, le 26 octobre 2010 (Photo : Majid Asgaripour) |
[23/06/2014 12:17:34] Téhéran (AFP) Téhéran et Moscou mettent la dernière main à un accord pour la construction par la Russie de deux centrales nucléaires en Iran, ont annoncé lundi les responsables des deux pays.
Ces deux centrales seront situées à Bouchehr, sur la côte du Golfe, près de la première installation de 1.000 mégawatts déjà en partie construite par Moscou et qui a été officiellement remise aux Iraniens en septembre 2013.
Après plusieurs mois de négociations, “nous sommes parvenus à un accord pour la construction de deux centrales nucléaires qui est désormais prêt à être signé (…) Nous espérons que cela se fera lundi ou mardi à Téhéran”, a déclaré le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, cité par l’agence Isna.
Le vice-président de la société russe Rosatom, Nicolay Spassky, est arrivé lundi à Téhéran pour une visite de deux jours, selon l’agence officielle Irna.
M. Spassky doit notamment rencontrer le ministre-adjoint des Affaires étrangères Abbas Araghchi, l’un des principaux négociateurs iraniens face aux grandes puissances dans le dossier du programme nucléaire controversé de Téhéran, a précisé Irna.
“Les discussions continuent et en sont au stade final”, a confirmé le patron de Rosatom, Sergueï Kirienko, tout en précisant s’attendre à signer “d’ici la fin de l’année l’accord intergouvernemental et les contrats correspondants”.
“Nous devrions avoir terminé d’ici la fin de l’année mais cela pourrait être plus rapide”, a-t-il ajouté, cité par les agences russes.
M. Kamalvandi avait annoncé en mars un “accord préliminaire” avec la Russie pour la construction des deux centrales.
L’Iran veut construire à terme 20 centrales nucléaires de 1.000 mégawatts, dont quatre à Bouchehr, afin de diversifier ses sources d’énergie pour être moins dépendant du pétrole et du gaz pour sa consommation intérieure.
L’Iran dispose des quatrièmes réserves de pétrole et secondes réserves de gaz dans le monde.
L’Iran et le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) ont signé fin novembre un accord qui limite pour six mois, depuis le 20 janvier, les activités nucléaires sensibles iraniennes en échange d’une levée d’une partie des sanctions occidentales.
Ils mènent actuellement des négociations intenses pour parvenir à un accord définitif afin de mettre fin à 10 ans de crise sur le dossier nucléaire. Les négociations doivent reprendre le 2 juillet à Vienne.