Rachat de Dia France par Carrefour : les syndicats “sur leurs gardes”

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îne de distribution Carrefour (Photo : Fred Tanneau)

[23/06/2014 13:33:08] Paris (AFP) Les syndicats de Dia France se sont félicités lundi de l’annonce du rachat des magasins de l’enseigne de hard discount par Carrefour qui éloigne une vente à la découpe, mais restent sur “leurs gardes” craignant, à terme, “une casse sociale” .

Confronté au plongeon de ses ventes dans l’Hexagone, le groupe espagnol de hard discount Dia avait annoncé en mai avoir lancé la vente de toutes ses activités dans le pays, où le distributeur emploie 7.500 employés et compte plus de 800 magasins.

Fin mai, les syndicats avaient été reçus à Bercy pour faire part de leurs inquiétudes pour les emplois.

Plusieurs noms circulaient pour une potentielle reprise, notamment ceux des groupes Carrefour et Casino. Vendredi, Carrefour annonçait avoir signé une promesse de rachat sur la base d’une valeur d’entreprise de 600 millions d’euros.

“Nous restons sur nos gardes, Carrefour est déjà en restructuration au niveau de ses bases logistiques. Alors, la +soi-disant promesse+ de ne pas faire de casse sociale, nous y croyons moyennement sur le long terme”, a dit à l’AFP Thierry Coquin, délégué central CGT.

Entre les doublons en matière d’emplois dans la logistique, les directions régionales et les sièges, “c’est plus de 1.100 emplois” qui sont menacés, selon lui.

“Il y aura peut-être un maintien des entrepôts pendant un ou deux ans, mais, je ne crois en aucun cas que les bases logistiques seront épargnées d’ici à trois ans”, a ajouté le syndicaliste, expliquant que Carrefour a déjà sa propre logistique.

De son côté, la fédération FO de la distribution (FGTA-FO) s’est félicitée, dans un communiqué, que le rachat “fasse l?objet d?une offre globale, et non d’un découpage”. FO a toutefois exigé “l’intégration d?une clause sociale dans cette cession afin de prendre en compte l?intérêt des salariés” et demandé à être reçue par la direction de Carrefour.

Le syndicat estime que “chaque salarié qui pourrait voir son poste de travail supprimé doit être reclassé”.

Un comité central d’entreprise (CCE) est prévu le 1er juillet où l’offre sera présentée au personnel, selon M. Coquin.