La société Pétrolière de prospection et d’exploitation énergétique Petrofac, a été malheureusement contrainte d’arrêter une nouvelle fois la production de son site de Kerkennah.
Après avoir réduit de 80% sa production durant toute la semaine dernière, la direction de Petrofac s’est vue ce lundi 23 juin 2014, dans l’obligation d’arrêter totalement sa production.
Face à l’impossibilité d’évacuation des quantités produites de condensat (produit associé au gaz), à cause de grèves qui n’ont rien à voir avec Petrofac, et puisque les cuves de stockage sont pleines et ne peuvent plus absorber de nouvelle quantité de ce produit, la direction a été contrainte d’arrêter la production.
Cet arrêt de la production de Petrofac, qui produit 12,5% de nos besoins en gaz, le privera d’une production d’un million de m3 de gaz par jour et coûtera à l’Etat tunisien des pertes de l’ordre de 200.000 dinars/jour.
L’arrêt de la production de Petrofac, qui ravitaille en gaz, la centrale de connexion de la STEG à Aïn Turkia dans la région de Sfax obligera la société tunisienne d’électricité et du gaz (STEG) à se ravitailler en Algérie pour couvrir ses besoins pour la production de l’électricité, en cette période de canicule.
De nombreux observateurs estiment que ce genre de blocage à cause d’une grève sauvage non cautionnée par la centrale syndicale est un crime contre la Tunisie.
Ils ne comprennent d’ailleurs pas les raisons de la passivité des autorités pour mettre fin à ce blocage qui coûte très cher au pays.