Japon : présentation de deux robots androïdes plus vrais que nature

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ïdes font sensation lors de leur présentation à la presse au Musée national des sciences et de la technologie de Tokyo le 24 juin 2014 (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[24/06/2014 15:04:04] Tokyo (AFP) Elle s’appelle “Kodomoroid”, un mix du mot japonais “kodomo” qui signifie enfant et d'”androïde”. Devant des journalistes médusés, elle a lu mardi des infos comme une vraie présentatrice télé lors d’une étonnante session au Musée national des sciences et de la technologie de Tokyo.

Après avoir donné les dernières nouvelles sur un séisme et un raid du FBI, Kodomoroid s’est même mise à charrier son “papa”, le spécialiste de la robotique Hiroshi Ishiguro: “Tu commences toi-même à ressembler à un robot!”.

Kodomoroid a partagé la vedette avec un autre robot femelle, baptisé lui “Otonaroid”, un composite de “otona” (“adulte”) et d'”androïde”, qui de façon étonnamment humaine a eu l’air d’avoir le trac au moment de se présenter.

“Je suis un peu nerveuse”, a-t-elle concédé.

Au-delà de l’effet – garanti – et de la prouesse, les deux androïdes ont une mission bien précise: Kodomoroid et Otonaroid vont toutes deux travailler au Musée au contact des visiteurs pour recueillir de précieuses informations sur les réactions des humains face à la machine, données qui seront ensuite analysées par le professeur Ishiguro.

“Cela va nous fournir un important retour d’informations alors que nous explorons la question fondamentale de ce que c’est d’être humain. Et nous voulons que les robots deviennent toujours plus intelligents”, a ajouté le scientifique d’une cinquantaine d’années.

“Nous aurons de plus en plus de robots dans notre vie future”, a dit ce dernier à l’AFP, tout en vantant le côté pratique de ses “enfants”: “Vous pouvez les emmener en avion, le torse en soute, la tête en cabine”.

M. Ishiguro ajoute qu’il a créé son propre double, version androïde, et l’envoie donner des conférences à l’étranger: “Ca m’évite trop de voyages”.

Pour brouiller encore un peu plus la frontière entre l’homme et la machine, la “journaliste” robotique a même bafouillé, pour le plus grand plaisir de ses collègues… en chair et en os.