Le Commissariat régional du développement agricole (CRDA) de Tozeur a organisé, mardi matin, en collaboration avec Groupement interprofessionnel des fruits (GIF), une rencontre inter-régionale autour de l’amélioration de la qualité des dattes et les préparatifs pour la nouvelle saison, en vue d’informer sur le système qualité des dattes et son rôle pour gagner le pari de l’exportation et l’entrée sur de nouveaux marchés.
A ce propos, Moufida Zarraï, chef du département de la production végétale au CRDA, a expliqué que le système qualité commence à partir de l’oasis, à travers les engrais, le nettoyage et la couverture, en vue de les protéger contre les maladies et les pluies, pour passer par la collecte, puis l’exportation qui est le maillon le plus important. Elle a ajouté que le système a prouvé son efficacité, depuis son démarrage, grâce à l’amélioration de la qualité des dattes qui ont conquis le premier rang dans les exportations mondiales.
Toutefois, elle a considéré que le stade de la collecte demeure le maillon le plus faible, du fait du manque d’adaptation et d’organisation des collecteurs, surtout que, pour leur grande partie, les dattes subissent les retombées négatives de la mauvaise qualité des dépôts et sont atteintes par le ver des dattes.
Dans ce sens, la responsable agricole a souligné que l’agriculteur ne fournit pas les efforts nécessaires pour la propreté des exploitations et la protection de la récolte. La sensibilisation au système qualité des dattes entre dans le cadre des préparatifs pour le succès de la saison agricole, à travers l’instauration d’une approche participative entre le CRDA, le GIF, le Centre régional des recherches agricoles sur les oasis, l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche et les groupements de développement agricole, en vue de constituer une équipe commune qui veille à l’exécution de diverses activités, dans le cadre de la sensibilisation à la nécessité de promouvoir la qualité des dattes. Les préparatifs portent, principalement, sur une mobilisation pour couvrir environ 4 millions de régimes de dattes avec des moustiquaires totalement fournies par le GIF.
Les agriculteurs participant aux travaux de la rencontre ont évoqué l’aide de l’Etat pour l’acquisition de moustiquaires qui ne bénéficie pas directement à l’agriculteur, ajoutant que c’est l’exportateur qui en est le bénéficiaire, surtout que les opérations pour couvrir les dattes se déroulent en accord avec les producteurs. Ils ont, en outre, exposé divers problèmes vécus par les oasis et qui sont des obstacles au succès du système qualité, notamment l’insuffisance de l’eau d’irrigation, le morcellement des propriétés, l’absence de prix préférentiels des dattes protégées ou biologiques, ainsi que l’indifférence des exportateurs qui font prévaloir le volume du régime et les quantités sur la qualité, en plus de la concurrence des dattes algériennes introduites illégalement sur le marché local.