énergie français GDF Suez à La Défense, en banlieue de Paris (Photo : Eric Piermont) |
[24/06/2014 17:47:08] Paris (AFP) L?État a engagé mardi la vente de 3,1% du capital du groupe énergétique GDF Suez, qui pourrait financer sa participation dans Alstom, ont annoncé les ministres de l?Économie, Arnaud Montebourg, et des Finances, Michel Sapin.
La vente, menée via l’Agence des participations de l?Etat (APE), représente 75 millions d’actions, ont précisé les ministres dans un communiqué commun.
Au cours de clôture de mardi à la Bourse de Paris, à 20,80 euros l’action GDF Suez, cette vente rapporterait 1,56 milliard d’euros.
La vente se fait “avec option de surallocation pouvant porter ce pourcentage à 3,6% du capital (soit 86 millions d’actions)”, selon le communiqué.
“En particulier, le produit de cession pourra être utilisé pour financer la montée de l?État au capital de la société Alstom, telle qu’annoncée par le ministre de l?Économie, du Redressement productif et du Numérique”, expliquent les ministres.
David Azéma, qui pilote l’APE, a précisé de son côté à l’AFP qu’il n’ y avait pas de “besoin de liquidités urgent”, l’entrée au capital d’Alstom se faisant “entre maintenant et dans entre 25 à 30 mois”.
“C’est une coïncidence (…) ce n’est pas spécialement pour Alstom, mais cela s’inscrit dans la logique qui a été énoncée par le gouvernement à plusieurs reprises, qui est que l?État se désengagerait des participations en surnombre ou en excès par rapport à ses objectifs, pour consacrer l’argent à des participations qui répondent à ses objectifs stratégique”, a-t-il déclaré.
L?État possède un portefeuille d’actions de 110 milliards d’euros dans 71 grandes sociétés cotées et non cotées, rappelait récemment Arnaud Montebourg, cité par Le Parisien.
La plus emblématique de ces participations est celle détenue dans EDF (84,5%). Mais l?État est également au capital de Renault (15%), PSA Peugeot Citroën (14,1%), Orange (13,4%), GDF Suez (36,7%) ou encore EADS (12%).
L’offre et la vente des actions GDF Suez par l?État en France sera effectuée dans le cadre d’un placement privé auprès d’investisseurs qualifiés et “ne sera pas ouverte au public en France”, précise Bercy.
L?État dit avoir “saisi l?opportunité offerte” par une loi récente (loi 2014-384) qui “permet de substituer à l’obligation de détention par l?État du tiers du capital de GDF Suez une obligation de détention du tiers des droits de vote de cette société”.
“L’acquisition par l?État de droits de vote double deux ans après l?entrée en vigueur de cette loi lui permettra de respecter ce seuil auquel la loi lui permet par ailleurs de déroger temporairement”, expliquent les ministres.