L’actionnaire individuel n’est ni retraité, ni très fortuné et investit à long terme

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Des personnes regardent les cours de la bourse dans une rue de Paris (Photo : Eric Piermont)

[25/06/2014 06:00:05] Paris (AFP) L’actionnaire individuel n’est ni retraité, ni très fortuné, ni même rivé aux cours de Bourse toute la journée et il investit à long terme, selon la cartographie réalisée par Havas Paris rendue publique mercredi.

Balayant un certain nombre d’idées reçues, cette étude révèle ainsi que “62% des actionnaires individuels français sont âgés de moins de 65 ans”, et que la moité d’entre eux ont commencé à investir en Bourse avant 40 ans.

“Un actionnaire sur trois possède un patrimoine total de moins de 150.000 euros (quand la moitié des ménages Français déclaraient en 2012 un patrimoine supérieur, selon l?Insee) et moins de 1 actionnaire sur 10 déclare plus de 1 million d?euros de patrimoine”, détaille l’enquête réalisée en collaboration avec l’institut de sondage CSA.

“Pour 48% des actionnaires, le patrimoine en actions ne dépasse pas 20.000 euros quand un tiers d?entre eux (32%) évalue leur portefeuille à moins de 10.000 euros”, ajoute le document.

“La grande majorité des actionnaires individuels français (75%) vise une rentabilité de long terme pariant sur la performance de l?entreprise plutôt que le profit immédiat qui nécessiterait la revente de leurs actions”, et ils “sont 44% à conserver leurs actions plus de 5 ans”, décortique l’étude.

Ils “n?ont pas tous les yeux rivés sur le cours de Bourse. Une fois par semaine seulement pour 32% d?entre eux, moins d’une fois par mois pour 18% et même encore moins souvent pour 19% d?entre eux”, sachant que 64% d’entre eux “procèdent à des arbitrages moins souvent qu?une fois par mois”.

Cette cartographie vient néanmoins confirmer l’image d’Epinal sur un point: ces actionnaires individuels sont “des hommes encore en grande majorité (72%)”.

Internet constitue le médium privilégié de ces actionnaires résidant à 75% en province, aussi bien pour s’informer que pour passer des ordres.

“Toutefois, seul 1 actionnaire sur 2 a le sentiment de bien connaître les entreprises dont il est actionnaire” et “un tiers des actionnaires n?est toujours pas satisfait de la communication qui leur est destinée”, note encore le document.

L?étude a été réalisée auprès de 451 actionnaires individuels issus d?un échantillon national représentatif de 2.890 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Ils ont été interrogés en ligne entre le 6 au 20 février 2014.