La société tuniso-suisse de l’innovation automobile, basée à Sousse, veut se lancer dans la production d’un véhicule de haute technologie écologique roulant à l’énergie solaire et baptisé “libellule”, a annoncé, mardi à Tunis, Henri-Philippe Sambuc, président du groupe suisse Catecar, concepteur du véhicule, lors d’une rencontre de présentation du projet.
Ce véhicule de 400 kg se caractérise par sa cabine en lin, son moteur électrique avec une autonomie de 1.000 km et son toit solaire grâce auquel il n’a pas besoin de recharge au réseau.
“La production de “libellule”, c’est un millier d’emplois
Selon le président de la société suisse “Catecar”, “la production en Tunisie de ce type de véhicule, qui constitue une innovation fondamentale dans la mobilité individuelle, permettra de créer 200 emplois directs et 800 emplois indirects à forte valeur ajoutée.
Le choix de la Tunisie pour la production de ce type de voitures n’est pas fortuit, pour lui. “En plus de l’environnement économique ouvert sur l’extérieur, les avantages fiscaux qu’elle offre aux investisseurs étrangers, la Tunisie représente une passerelle pour le marché africain qui a besoin durant les vingt prochaines années, de près de 30 000 véhicules verts”, a-t-il dit.
En Europe, déjà les premiers marchés seront les 400 aéroports européens et les 7.000 garages français et suisses, lesquels ont manifesté leur intérêt pour distribuer les libellules suisses, a encore indiqué le responsable.
Situé à Sousse, le site de production des véhicules écologiques suisses, sera composé de 5 ateliers qui feront un travail à la chaine pour aboutir à un produit fini.
La production sera destinée à l’exportation vers l’Afrique et l’Europe, ont indiqué les promteurs du projet. Ainsi, ils envisagent de vendre 2000 véhicules en 2015, environ 5000 en 2016 et 8000 en 2017.
En fait, le projet qui fusionne les performances industrielle, technologiques et celles liées aux transports et aux énergies renouvelables, peut devenir, selon le premier responsable de la société Catecar, “un témoignage de la capacité industrielle de la nouvelle Tunisie”.
Pour Kamel Bennaceur, ministre de l’Industrie, “l’innovation dans le secteur automobile a besoin réellement d’un nouvel environnement favorable à l’investissement, à l’heure où la consommation des hydrocarbures augmente à un rythme accéléré et où l’électrique remplace l’essence pour moins de pollution”.
De son côté, Taoufik Jelassi, ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et des TIC, estime que “la production de ce véhicule vert en Tunisie est l’aboutissement d’une alliance entre l’innovation suisse et la jeunesse tunisienne”. “Nous avons besoin de ce type de projet pour résorber le chômage dans le pays”, a-t-il encore déclaré.