ès de STX France (Photo : Bernard Biger) |
[26/06/2014 15:54:38] Saint-Nazaire (AFP) Les chantiers navals STX France ont annoncé jeudi le lancement d’un atelier de construction pour les énergies marines renouvelables sur leur site de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), un investissement de 20 millions d’euros d’abord destiné à l’export.
“Nous investissons de manière forte en vue d’entrer dans le marché des énergies marines renouvelables”, a expliqué le directeur général des chantiers STX France, Laurent Castaing, devant plusieurs journalistes.
L’unité de production, dont la construction débutera à l’automne 2014, devrait être opérationnelle au printemps 2015. Elle pourra produire des sous-stations électriques pour champs d’éoliennes marines mais aussi des fondations d’hydroliennes, des sous-stations pour des éoliennes flottantes ou des houlomoteurs.
Alors que les premiers champs d’éoliennes off-shore ont été attribués à des opérateurs en France depuis 2012, les commandes de ces derniers tardent à se concrétiser alors que dans le reste du monde cette industrie bat déjà son plein. “On ne parie pratiquement que sur l’export pour les prochaines années”, a souligné M. Castaing.
“Nous allons trop lentement en France sur ce sujet: quand on compare la situation du Royaume-Uni, de l’Allemagne et du Danemark à celle de la France, nous ne sommes pas en train de faire tout ce qu’il faut pour que la France soit un grand pays des énergies marines renouvelables… Une fois de plus, la France oublie qu’elle a des côtes, qu’elle a un océan autour d’elle et qu’elle peut en tirer de nombreuses ressources”, a-t-il estimé.
“Nous souhaitons être un acteur fort de la transition énergétique, il va se passer des choses importantes en mer dans le domaine de l’énergie, nous voulons en être: nous sommes actifs sur la plupart des appels d’offre qui se déroulent en ce moment en mer du Nord, il y aura avant la fin de l’année pratiquement deux milliards de commandes qui seront passées”, a-t-il précisé.
La région Pays de la Loire et la Carène (communauté d’agglomération de la région nazairienne) ont participé au bouclage financier de ce projet, ainsi que la BPI (Banque publique d’investissement), la Caisse des dépôts et plusieurs banques.
La “diversification dans les énergies marines renouvelables porteuses d’avenir, permettra d’amortir les effets de cycles de la construction navale tout en développant un nouveau savoir-faire prometteur”, s’est félicitée la CFDT des chantiers STX France dans un communiqué.