A défaut d’un Centre hospitalo-universitaire comme l’a toujours revendiqué sa communauté qui compte plus de 340.000 habitants, le gouvernorat de Gafsa se contentera d’un nouvel hôpital régional pluridisciplinaire.
C’est le ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, qui vient de l’annoncer au cours d’une visite de travail dans le bassin minier.
Le principal établissement sanitaire de la région en place, en l’occurrence l’hôpital Houcine Bouzaiene, ne répond plus aux besoins de la région et n’est surtout pas conçu pour abriter de nouveaux équipements sophistiqués, d’où l’enjeu de la doter d’un nouvel établissement hospitalier.
A rappeler que les habitants de Gafsa sont particulièrement exposés à des maladies cancérigènes générées par la présence dans la nappe phréatique de métaux lourds (uranium, plomb, cuivre…) rejetés lors du lavage du phosphate.
A noter également qu’aucune étude n’a été faite jusque-là sur les incidences du phosphate sur la santé des habitants du bassin, ni par le ministère de la Santé ni par la Compagnie de phosphate de Gafsa.
Un mot sur l’infrastructure dans le bassin minier. Le gouvernorat de Gafsa compte, jusque-là , deux hôpitaux régionaux, six hôpitaux locaux (1,6 lit pour 1.000 habitants), 92 centres de santé de base, 8 centres de maternité et d’enfance et 2 polycliniques privées.
Au plan des ressources humaines, quelque 280 médecins, soit un médecin pour 2.404 habitants exercent dans la région en plus d’un corps paramédical composé de plus de 1.500 personnes.