Les enjeux et les réalisations du projet de jumelage entre la Tunisie, l’Autriche, la France et la Suède portant appui institutionnel en matière de gestion et de contrôle des produits chimiques, ont été présentés, au cours du séminaire de clôture dudit projet organisé, jeudi à Tunis.
Le projet, dont la réalisation s’étale de mars 2012 à juillet 2014, s’inscrit dans le cadre du Programme d’Appui à l’Accord d’Association et au Plan d’Action Voisinage (P3AII). Il est financé par l’Union européenne à hauteur de 950.000 euros.
Il vise à promouvoir une industrie respectueuse de la santé des citoyens et de l’environnement tout en renforçant sa compétitivité.
Il s’agit de préparer le tissu industriel tunisien aux mutations organisationnelles et technologiques liées à l’application des règlements européens, d’établir une infrastructure institutionnelle et un mode de fonctionnement qui assurent une gestion plus efficace des produits chimiques.
Selon la conseillère résidente du projet, Maria Purzner, ce jumelage a permis d’établir une loi-cadre et des textes d’application qui définissent les règles générales de mise sur le marché des produits chimiques en Tunisie (fabrication, importation…).
Ces textes introduisent notamment l’obligation pour les fabricants et les importateurs de substances dangereuses ou de mélanges contenant au moins une substance dangereuse, d’enregistrer leurs produits dans une base de données centrale.
Autre réalisation de ce jumelage, la mise en place d’une base de données nationale répertoriant tous les produits chimiques dangereux fabriqués, importés et mis en vente dans le pays, outre le renforcement du savoir-faire du centre technique de la chimie et une diversification de ses prestations en matière de maîtrise du risque chimique.
Pour le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Kamel Ben Naceur, les questions sanitaires et environnementales représentent actuellement un enjeu stratégique pour les entreprises industrielles qui ne peuvent plus s’y soustraire sans compromettre la légitimité de leurs activités.
Ce jumelage, précise encore le ministre, a eu pour vocation d’appuyer l’industrie tunisienne à sauvegarder ses marchés et d’en explorer davantage, mais il a également pour objectif de mettre à niveau la réglementation tunisienne en matière de gestion et de contrôle des produits chimiques.
Près de 30 experts relevant d’institutions partenaires dont l’Agence autrichienne pour l’environnement (AAE), l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS, France), l’Agence suédoise des produits chimiques (KEML) et l’Office international de l’eau (OIE, France), ont participé à la mise en œuvre du projet.