Pour être en mesure de faire face à d’importantes difficultés, au cours des années 2015 et 2016, l’économie tunisienne doit générer un taux de croissance variant entre 6 et 7%. C’est ce qu’a affirmé Hakim Ben Hamouda, ministre de l’Economie et des Finances, qui intervenait, lors de l’ouverture d’un atelier de travail sur les services financiers organisé, jeudi 26 juin à Tunis.
Pour y parvenir, M. Ben Hammouda appelle les intervenants à conjuguer les efforts afin de garantir la reprise de la croissance économique, car, “la Tunisie, située à seulement une heure de vol du plus important espace économique mondial (l’Union européenne), n’est pas parvenue à réaliser un taux de croissance à deux chiffres se limitant à un taux d’environ 5%», regrette le ministre tunisien de l’Economie. Or, ce taux reste insuffisant pour répondre aux demandes additionnelles d’emplois, essentiellement des jeunes diplômés du supérieur.
Par ailleurs, un communiqué du conseil d’administration de la BCT rappelle que la Banque mondiale a révisé, pour l’année 2015, le taux de croissance de la Tunisie de 3,3% à 3,5%, alors que le FMI prévoit un taux de 3,5% en 2015.
M. Ben Hammouda s’est également en faux contre les informations véhiculées par certains experts économiques affirmant que le gouvernement actuel n’a pas de choix de politiques économiques. Selon lui, «le gouvernement va poursuivre la mise en place des réformes économiques, des fondements de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption», a-t-il indiqué, avant d’ajouter que l’ensemble des réformes déjà lancées peuvent constituer la mouture d’un nouveau projet économique à même d’aider la Tunisie à se hisser au rang de pole pour les pays émergents dans la région, au moins pour les cinq prochaines années.
Concernant le marché financier et les services bancaires, Hakim Ben Hammouda a indiqué que malgré l’amélioration des services, notamment la diversification des produits, la solidité de ce marché reste limitée. De ce fait, et pour garantir davantage de poids, la Bourse de Tunis devra atteindre la phase de l’investissement institutionnel.
Pour sa part, l’expert en finance Khaled Triki a souligné que la qualité des services bancaires se basent sur trois points: la satisfaction des clients, l’incitation des cadres et le bénéfice des participants. Dans ce cadre, il appelle les banques à mettre en place un système de communication et de commercialisation interne pour échanger les informations et pour permettre la prise de décisions de manière efficace et rapide.
En marge de cet atelier, l’Observatoire tunisien des services financiers a été créé, à l’initiative de certaines composantes de la société civile