Le groupe de l’Agence française de développement (AFD) envisage de poursuivre, en 2014, l’accompagnement des réformes et politiques publiques choisies en concertation avec les autorités tunisiennes, à travers tous les types de financements disponibles.
Le groupe prévoit de concentrer son aide, au cours de cette année, selon un document de l’AFD, sur les secteurs du développement durable, la protection de l’environnement, la dépollution, la formation professionnelle, le programme de développement municipal, l’efficacité énergétique, le développement du territoire et gestion des ressources naturelles, le financement de l’économie agricole, la micro-finance, le clustering et aussi l’appui au secteur privé.
A noter qu’au cours de l’année écoulée, l’appui financier de l’agence s’est inscrite en baisse par rapport aux périodes antérieures. Selon la même source, “le faible niveau des engagements de l’année 2013 s’explique par l’atteinte du plafond des encours de risques par pays fixé par la réglementation bancaire”.
Les opérations réalisées (uniquement en subvention) ont néanmoins permis d’appuyer la création de deux institutions de micro-finance et de soutenir les acteurs de la société civile et des projets conduits par des ONG sur le plan national (Santé Sud et Handicap International) et sur le plan régional (RSF, AIDES, Oasis du Maghreb).
En 2013, les principaux financements accordés par l’AFD à la Tunisie sont une ligne de crédit (2 millions d’euros) au bénéfice d’Enda Inter-arabe pour le développement de son activité en zone rurale, et une assistance technique (1 millions d’euros) en faveur d’une nouvelle institution de microfinance (Taysir microfinance) et un programme de réhabilitation des quartiers populaires d’un coût global de 200 millions d’euros, financé par une contribution de l’AFD de 30 millions d’euros et 33 millions d’euros délégués par l’Union européenne (UE).
Il s’agit également du projet d’adduction en eau potable en zone rurale pour un montant global de 20 millions d’euros.
La Tunisie est ainsi, sur les vingt dernières années, l’un des premiers bénéficiaires des financements de l’AFD, avec environ 2 milliards d’autorisations d’engagements en cumulé depuis 2008 jusqu’à 2013.
Depuis 1992, le groupe est mandaté en Tunisie pour appuyer les politiques publiques du pays (politiques de croissance et d’emploi, politiques sociales et environnementales) et l’ensemble des acteurs publics et privés qui concourent au développement du pays, en mobilisant ses différentes entités: l’Agence Française de Développement (AFD), PROPARCO, le Centre d’Etudes Financières, Economiques et Bancaires (CEFEB), le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM).
En moyenne, sur les six dernières années, les autorisations d’engagement en Tunisie sont de l’ordre de 110 millions d’euros par an, et les versements dépassent les 100 millions d’euros annuels. Cet effort de l’AFD fait de la Tunisie un de ses tous premiers partenaires.
L’année 2011 a été exceptionnelle, avec à la fois 185 millions d’euros d’engagements et autant de versements, soit une augmentation très significative afin de répondre à l’urgence.
Le montant des autorisations d’engagement de 2011 correspond à la première partie du plan français de 425 millions d’euros de soutien à l’Etat tunisien dans le cadre du partenariat de Deauville annoncé à l’occasion du sommet du G20 en mai 2011.
Historiquement, les financements de l’AFD se sont concentrés autour des domaines de la formation professionnelle, l’emploi et le soutien au développement des PME, l’amélioration de l’intensité énergétique, le développement urbain durable et les transports sobres en carbone, la gestion intégrée des ressources en eau, la mise en œuvre du nouvel agenda agricole et la protection des écosystèmes sensibles.