La Bourse de Paris entre dans l’été avec un agenda chargé

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ège de la Bourse de Paris, le 2 juin 2014 (Photo : Eric Piermont)

[28/06/2014 07:11:31] Paris (AFP) La Bourse de Paris entre dans l’été avec un agenda chargé, entre une réunion de la BCE et les chiffres de l’emploi américain, mais sans surprise à l’horizon susceptible de dégager une vraie tendance.

“La semaine s’annonce à la fois très chargée, mais aussi très pauvre en réaction de la cote”, car “les risques de très mauvaises ou de très bonnes surprises semblent limités”, prévoit Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel BGC.

Il y a beaucoup d’indicateurs économiques au programme, “mais sans pour autant de véritables catalyseurs susceptibles de faire repartir les marchés à la hausse et nous n’attendons pas vraiment de surprises”, relève également Pascale Seivy, responsable du conseil en investissement chez Pictet Banque Privée.

Les actualités de premier plan sont en effet légion: la semaine s’ouvrira ainsi avec les chiffres d’inflation pour juin de la zone euro, puis mardi son PMI manufacturier en juin et son taux de chômage en mai, mercredi son Produit intérieur brut au premier trimestre et jeudi son PMI des services et ses ventes de détail.

Les États-Unis ne sont pas en reste. Jour férié vendredi oblige, les publications y seront concentrées sur jeudi, avec en particulier le rapport mensuel sur l’emploi en juin et l’indice ISM non manufacturier.

La journée sera en outre marquée par la réunion mensuelle de la Banque centrale européenne. Mais les investisseurs “n’attendent rien de cette réunion. Comme le président de la BCE, Mario Draghi, a pris le problème à bras-le-corps au cours de la réunion révolutionnaire du mois de juin, aucune nouvelle annonce n’est attendue”, estime Mme Seivy.

Même verdict pour les analystes du bancassureur ING: “Nous verrons peut-être la plus courte conférence de presse dans l’histoire de la BCE. Cela devrait être le calme après la tempête.”

“L’emploi américain roule tout seul ces derniers temps, il n’y a donc pas de surprise” à craindre de ce côté non plus. Quant au PIB européen, “il risque de ne pas être encourageant, mais” cela a “déjà été intégré dans les cours”, détaille Mme Seivy.

– Toujours le risque irakien –

L’inflation européenne, lundi, “reste un élément important pour les prochains mois mais pas à court terme”, souligne M. Mourier.

“Au final, il y aura peu d’éléments susceptibles de provoquer l’amorce d’une nouvelle tendance” avec des marchés qui “devraient rester sous anesthésie des politiques monétaires accommodantes pour un certain temps”, résume-t-il.

Selon Mme Seivy, “le marché parisien devrait plutôt stagner près des 4.450 points”, sans “forcément connaître de correction aussi forte que cette semaine”.

Sur la semaine écoulée, l’indice a nettement reculé (-2,30%), repassant même sous le seuil symbolique des 4.500 points, pour terminer vendredi à 4.436,98 points. Ses gains depuis le début de l’année s’élèvent à 3,28%.

La cote parisienne “a un peu changé de tendance depuis quelques jours, voire quelques semaines”, car “il y a toujours un risque géopolitique sur la table avec l’Irak qui a pris le relais de l’Ukraine”, observe Mme Seivy.

Les places boursières ont aussi dû surmonter “le choc de la révision beaucoup plus forte qu’attendu du PIB américain” au premier trimestre, note également M. Mourier

Certes, les Bourses européennes et américaines ont “peut-être connu une petite surchauffe”. Du coup cette “petite correction, qui reste contenue pour le moment, semble saine”, la question étant de savoir si la “correction va continuer et prendre de l’ampleur ou si elle est passagère”, affirme la responsable de Pictet.

Pour les deux experts, la prochaine étape est clairement du côté des publications d’entreprises attendues à la fin juillet.

En attendant, la torpeur pourrait s’installer, car “avec le début de l’été, comme le souligne Mme Seivy, les échanges vont aussi commencer à ralentir un peu”.

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