Des dirigeants de Google à Cuba pour promouvoir un “internet libre”

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ésident exécutif de Google, Eric Schmidt, en visite à Hong Kong le 4 novembre 2013 (Photo : Philippe Lopez)

[29/06/2014 17:12:21] La Havane (AFP) Le président exécutif de Google, Eric Schmidt, s’est rendu à Cuba cette semaine avec trois autres dirigeants de l’entreprise pour promouvoir “un internet libre”, a-t-on appris dimanche du journal en ligne d’opposition “14yMedio”, dirigé par la blogueuse Yoani Sanchez.

M. Schmidt, Jared Cohen, Brett Perlmutter et Dan Keyserling “ont eu des réunions avec le secteur officiel”, ont dialogué “avec des jeunes des écoles polytechniques” et ont visité samedi “l’Université de sciences informatiques (UCI)”, dans l’ouest de La Havane, est-il indiqué sur le site de 14ymedio (www.14ymedio.com), sans plus de précisions sur les dates d’arrivée et de départ du groupe.

Durant cette visite de deux jours dont l’objectif était de “promouvoir les vertus d’un internet libre et ouvert”, les dirigeants du géant américain d’internet ont également “contacté les rédacteurs et journalistes de 14ymedio”, le premier média de presse indépendant apparu en 50 ans sur l’île.

La presse cubaine, sous contrôle de l’Etat, n’a pas révélé la venue de responsables de Google, que Cuba a accusée de “censure scandaleuse” après le blocage de ses services dans l’île.

Google avait justifié sa décision en invoquant les lois de l’embargo que Washington applique à l’encontre de La Havane depuis 1962.

Sur son blog GeneracionY, l’opposante Yoani Sanchez décrit sa rencontre de vendredi avec l’équipe dirigeante de Google comme “une nuit technologique”.

“Nous ne leur avons pas posé de questions, nous ne voulions pas non plus de réponses, nous avons seulement décrit qui nous sommes et vers quoi nous allons”, a-t-elle précisé.

En dépit d’une connexion par câble sous-marin avec le Venezuela qui a ouvert les possibilités d’extension des services internet depuis 2013, les autorités cubaines ont souligné leurs limites financières et persistent en donnant la priorité à l’utilisation sociale depuis les universités, instituts de recherche, ministères et autres entités étatiques.

Les seuls particuliers autorisés à se connecter sur internet via leur téléphone sont les médecins, les journalistes et d’autres professionnels autorisés par le gouvernement.

La Havane accuse Mme Sanchez, ainsi que l’ensemble des opposants cubains, d’être une “mercenaire” au service des Etats-Unis et a dénoncé le fait que Washington apporte un “soutien total” au journal en ligne qu’elle a lancé en mai dernier, afin d'”alimenter les campagnes de désinformation et de diffamation contre Cuba”.