Pénibilité : Gattaz menace de boycotter la Conférence sociale

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érence de presse le 17 juin 2014 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[30/06/2014 08:31:44] Paris (AFP) Le président du Medef, Pierre Gattaz, a menacé lundi de boycotter la conférence sociale des 7 et 8 juillet, si l’organisation patronale n’obtenait pas “cette semaine les réponses à (ses) questions”, concernant notamment sa demande d’un report à janvier 2016 du compte pénibilité.

“Si le problème de la pénibilité est réglé, avec un report en 2016, le Medef ira. Mais si nous n’avons pas clairement cette semaine les réponses à nos questions posées depuis des mois, il y a une éventualité de boycott”, a déclaré M. Gattaz, interrogé par Europe 1.

“On demande, sur tous les autres textes, un moratoire d’un an. Il y a une proposition ou un projet de loi anti-économique tous les 15 jours, avec toujours plus de contrainte, de fiscalité, ce n’est plus possible”, a ajouté le président de la principale organisation patronale française.

Revenant sur l’appel des patrons publié dans le Journal du Dimanche, Pierre Gattaz a estimé qu’il s’agissait d’un moment “historique, car il y a les huit organisations patronales, qui demandent à aller plus vite et plus fort sur le pacte de responsabilité”.

“Je crois toujours dans ce pacte et j’ai encore confiance dans le président de la République, à partir du moment où l’on a bien compris que nous-mêmes avons besoin d’avoir confiance”, a déclaré M. Gattaz.

“Je le soutiens depuis le début. Le seul problème est que nous sommes début juillet ou presque et qu’il n’y a toujours rien de +cranté+ dans la loi alors que nous avons besoin d’une visibilité à trois ans”, a-t-il précisé.

Le président du Medef a par ailleurs réitéré sa promesse de créer un million d’emplois dès lors que le gouvernement aura compris qu'”il y a 25 verrous à lever”. “S’ils sont levés nous créeront ce million d’emplois”, a-t-il dit.

“Il faut bien comprendre que nous sommes les seuls à pouvoir créer de l’emploi et de la richesse. L’entreprise va très mal en France, depuis des mois, des années. Il faut baisser la charge fiscale et instaurer un climat de confiance”, a martelé M. Gattaz.

La menace d’un boycott patronal a déjà provoqué de nombreuses réactions côté syndical. Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, a ainsi estimé vendredi qu’une telle décision serait “une profonde erreur. S’il (le patronat, ndlr) ne participe pas au sommet social, il faudra mettre fin au pacte de responsabilité”, a-t-il dit.