échangeant quelques mots avec son homologue du Luxembourg Jean-Claude Juncker, dont il a combattu la nomination à la tête de la Commission européenne (Photo : Bertrand Langlois) |
[30/06/2014 08:53:41] Londres (AFP) Le Premier ministre britannique David Cameron s’est dit prêt lundi à travailler avec Jean-Claude Juncker, dans une relation “équilibrée”, alors qu’il doit s’exprimer au Parlement après son échec à bloquer la nomination du nouveau président de la Commission européenne.
“Lors de sa campagne, Jean-Claude Juncker s’est dit prêt à répondre aux préoccupations du Royaume-Uni et son manifeste s’engage à travailler pour obtenir un accord équitable” avec notre pays, a écrit le chef du gouvernement dans une tribune au Daily Telegraph.
“Si par accord équitable nous pouvons convenir que –chacun à son rythme– nous nous dirigeons vers des objectifs distincts, alors il y a possibilité de travailler ensemble”, a-t-il ajouté.
“Je ne m’oppose pas à une intégration plus poussée au sein de l’Eurozone. Je pense qu’elle est inévitable. Les membres de l’Eurozone doivent prendre leurs décisions. Mais je sais que les Britanniques ne veulent pas en faire partie”, a-t-il dit.
David Cameron a échoué vendredi à bloquer la nomination de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne mais compte bien tout mettre en oeuvre pour réformer le lien de son pays avec l’UE.
“Je suis prêt à avancer et à continuer à me battre pour défendre les intérêts du Royaume-Uni”, a encore écrit le Premier ministre.
David Cameron a cependant rejeté l’idée que le vote en faveur de M. Juncker avait porté “un coup fatal” à sa stratégie de renégocier la position du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne.
“Je ne nie pas que cela rend la tâche plus difficile. Mais ce n’est pas dans la nature de notre pays d’abandonner”, a-t-il encore déclaré.
Le chef du gouvernement britannique avait téléphoné à M. Juncker dimanche pour le féliciter, saluant son engagement “à trouver un bon accord pour la Grande-Bretagne”.
Tout au long de la campagne pour choisir le nouveau président de la Commission, Cameron avait livré bataille contre Juncker, soulignant qu’il était “la mauvaise personne” pour diriger cette institution.