à Sofia le 27 juin 2014 (Photo : Nikolay Doychinov) |
[30/06/2014 09:00:01] Sofia (AFP) Le gouvernement bulgare a reçu lundi une autorisation de Bruxelles pour contribuer à la liquidité des banques à la hauteur de 3,3 milliards de leva (1,7 md EUR), a annoncé le bureau de la Commission à Sofia.
Il s’agit d'”une ligne de crédit à l’intention du secteur bancaire bulgare” qui constitue “une aide de la part de l’Etat” pour notamment “répondre aux attaques à caractère spéculatif de la semaine dernière”, selon le communiqué.
“Ce schéma fournit une liquidité proportionnelle et nécessaire en réponse d’événements extérieurs, non liés aux banques”, explique la Commission.
Des messages diffusés sur le net et les téléphones portables avaient provoqué la panique vendredi à Sofia où des clients avaient assiégé les guichets de la First Investment Bank (FIB), la troisième du pays.
Six personnes ont été arrêtées samedi et dimanche “pour avoir diffusé de fausses informations”, a annoncé l’Agence de sécurité nationale.
Une crise de confiance dans les banques s’était d’abord manifestée le 20 juin, des clients de la quatrième banque bulgare, la CCB, s’étant rués aux guichets après la diffusion d’articles de presse faisant état de son insolvabilité imminente. La CCB a suspendu les paiements jusqu’au 21 juillet.
La ligne de crédit mise à la disposition des banques pour répondre en cas de crise est “une mesure de précaution à laquelle il n’y aura probablement pas besoin de recourir”, a commenté lundi Bisser Manolov, chef du fonds publique de garantie des dépôts.
“Le système bancaire bulgare est bien capitalisé et a des niveaux élevés de liquidité par rapport à d’autres pays de l’UE”, confirmait la Commission européenne dans son communiqué.
Selon la Commission, la FIB devait cependant profiter de cette ligne de crédit pour fonctionner lundi après une suspension des paiements vendredi en début d’après-midi.
Lundi matin des queues s’étaient à nouveau formées devant les guichets de cette banque. Elles étaient toutefois bien moins importantes que celles de vendredi quand des retraits d’une valeur de 400 millions d’euros avaient été effectués dans la seule matinée.