ôle du russe Avtovaz qui produit les Lada (Photo : John Macdougall) |
[30/06/2014 12:55:13] Moscou (AFP) L’alliance Renault-Nissan a finalisé sa prise du contrôle du premier constructeur automobile russe Avtovaz, qui produit les Lada et subit actuellement les difficultés du marché russe, a-t-on appris lundi auprès de Renault.
“La transaction a été finalisée le 18 juin”, a indiqué à l’AFP une porte-parole de Renault. “La part effective (de Renault-Nissan) dans le capital d’Avtovaz est de 50,01%. La prise du contrôle sur Avtovaz ne change en rien la stratégie de l’entreprise”, a-t-elle ajouté.
Techniquement, Renault-Nissan détient 67% d’une société commune avec la holding publique russe Rostec, qui elle-même détient 74,51% d’Avtovaz. La transaction représente un investissement de 23 milliards de roubles(environ 500 millions d’euros au cours actuel) étalé depuis la signature de l’accord fin 2012.
L’alliance franco-japonaise avait alors conclu cette transaction afin d’asseoir sa présence sur le deuxième marché automobile en Europe, alors en pleine croissance. Depuis, les ventes automobiles y ont cependant subi de plein fouet le ralentissement de la croissance en Russie.
Les ventes d’Avtovaz ont chuté de 12% en 2013, entraînant des pertes nettes pour le constructeur, et la tendance s’est poursuivie sur les cinq premiers mois de l’année.
Après le départ pour le secteur spatial de son directeur général Igor Komarov fin 2013, les actionnaires ont désigné pour le remplacer un ancien cadre de General Motors, Bo Andersson. Ce suédois, premier dirigeant non Russe du constructeur, a lancé dès son arrivée un plan social prévoyant la suppression en 2014 de 10% du personnel d’Avtovaz, soit 7.500 postes.
Le nouveau patron du groupe s’est fixé comme objectif un retour à la rentabilité dès cette année.
Avtovaz est le principal employeur de Togliatti, ville à 1.000 km au sud-est de Moscou baptisée du nom du leader communiste italien Palmiro Togliatti aux grandes heures de la coopération avec Fiat. Le constructeur a déjà subi d’importantes réductions d’effectifs pendant la crise de 2008-2009.
Avant même la prise de contrôle du constructeur des Lada par l’alliance franco-japonaise, ses lignes de production en Russie ont accueilli la Nissan Almera et un modèle Renault devrait suivre dans les mois à venir.
La marque française au losange a plutôt bien résisté aux difficultés du marché russe et s’est hissée ces derniers mois à la deuxième place, après Lada.
Son PDG Carlos Ghosn, qui a lancé en Russie en avril la marque japonaise bon marché Datsun, a affiché sa confiance de croissance à long terme du marché russe malgré les “soubresauts” actuels.