à Lille le 24 juin 2014 (Photo : Philippe Huguen) |
[02/07/2014 19:48:42] New York (AFP) BNP Paribas a acheté des pages de publicité dans la presse américaine mercredi pour exprimer ses “regrets” et assumer ses responsabilités, après avoir accepté de payer aux autorités américaines une amende de 8,9 milliards de dollars pour violations d’embargos.
Cette publicité occupe notamment une pleine page dans le New York Times et le Wall Street Journal.
“Cette semaine, BNP Paribas est parvenue à un accord avec les autorités américaines relatif à des transactions impliquant des parties soumises à des sanctions américaines”, écrit le directeur général Jean-Laurent Bonnafé.
éricaines visant les transferts en dollars illégaux effectués au Soudan, à Cuba et en Iran, et chiffres clés de la BNP Paribas (Photo : J.M. Cornu/P. Defosseux) |
“Nous avons toujours cherché à maintenir un niveau d’exigence élevé en termes de conduite, ce que nous n’avons pas réussi à faire en l’espèce. Nous le regrettons profondément”, ajoute M. Bonnafé.
“Les erreurs qui ont été mises en lumière au cours des enquêtes n’auraient jamais dû se produire chez BNP Paribas”, affirme-t-il.
M. Bonnafé assure que l’établissement financier en avait “tiré leçon”. “Les personnes impliquées ont été sanctionnées ou ont quitté le groupe. Nous avons renforcé de façon importante nos procédures et contrôles pour nous assurer que cela ne reproduise pas”, souligne-t-il.
ées aux banques par les autorités américaines |
Il ajoute que l’accord conclut lundi dernier “ne remet en cause ni la force ni la solidité de BNP Paribas”.
Dorénavant, la banque se concentre “résolument sur l’avenir et ses projets de développement de ses activités” en Amérique du Nord notamment, où BNP Paribas emploie 15.000 personne et veut renforcer sa banque de détail et la banque d’investissement dans les prochaines années.
Le directeur général termine par un mot de remerciement aux clients, aux employés, aux actionnaires et aux investisseurs pour leur “soutien” pendant une période qu’il qualifie de “difficile”.
BNP Paribas s’est vu infliger une amende de 8,9 milliards de dollars aux Etats-Unis pour avoir violé des embargos américains contre le Soudan, Cuba et l’Iran entre 2002 et 2012.