à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[03/07/2014 10:38:00] Paris (AFP) Le Medef a réclamé jeudi l’instauration d’un dispositif “zéro charge” pour “stopper l’hémorragie d’apprentis” due, selon lui, à des “erreurs” du gouvernement, à quatre jours de la conférence sociale, où l’apprentissage sera un thème central.
Alors que l’organisation patronale doit se prononcer vendredi sur un éventuel boycott de ce rendez-vous du dialogue social, sa représentante, Florence Poivey, a présenté lors d’une conférence de presse une série de revendications qui devraient être défendues les 7 et 8 juillet.
Pour lutter contre l'”effondrement” de l’apprentissage – les entrées ont baissé de 8% en 2013 -, Mme Poivey a notamment réclamé la mise en oeuvre d’un dispositif “zéro charge” pour l’embauche d’un apprenti. Sachant que les employeurs bénéficient déjà d’exonérations, le coût annuel d’une telle mesure serait, selon elle, de 250 millions d’euros, et financer l’embauche d’un apprenti coûterait à l’Etat 10 fois moins cher qu’un contrat aidé.
Parmi les “mesures d’urgence”, la représentante du Medef a aussi revendiqué des assouplissements du contrat de professionnalisation et le développement de “prépas alternance” pour “mettre le pied à l’étrier à des jeunes éloignés de l’emploi”.
Le Medef en a aussi appelé à une “refondation structurelle”, préconisant notamment que les entreprises soient davantage associées à la carte des formations et à la “construction de diplômes” en adaptation avec leurs besoins.
Selon Mme Poivey, si la dégringolade continue comme observé “sur les quatre premiers mois de 2014”, “il pourrait y avoir 62.000 jeunes de moins” dans les CFA à la fin de l’année.