Thierry Peugeot débarqué du Conseil de surveillance de PSA

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ée 2013, le 19 février 2014 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[03/07/2014 19:57:09] Paris (AFP) Thierry Peugeot, critique envers l’alliance de PSA Peugeot Citroën avec l’Etat et le chinois Dongfeng, a été débarqué du conseil de surveillance du constructeur automobile français, a annoncé jeudi le groupe dans un communiqué.

Il sera remplacé en son sein par sa soeur Marie-Hélène Roncoroni, qui reprendra également la vice-présidence qu’il occupait.

“La société Etablissements Peugeot Frères (EPF) a informé Peugeot S.A. de sa décision, avec effet ce jour, de changer son représentant au Conseil de Surveillance de Peugeot S.A.”, indique le communiqué.

“Madame Marie-Hélène Roncoroni remplacera Monsieur Thierry Peugeot en tant que membre du Conseil et Vice-Président”, précise-t-il.

Par ailleurs, poursuit le communiqué, “Frédéric Banzet sera proposé pour remplacer Monsieur Jean-Philippe Peugeot comme censeur”.

Thierry Peugeot, 58 ans, avait longtemps freiné des quatre fers contre la stratégie ménageant l’entrée de l’Etat français et du chinois Dongfeng au capital de PSA Peugeot Citroën, validée en avril par les actionnaires.

Après le vote, il avait estimé devant les actionnaires que “ces opérations ouvriront une nouvelle page de l’histoire du groupe” en lui permettant de “financer un plan stratégique ambitieux” et de “consolider (sa) situation financière”,

Mais il avait depuis renouvelé ses critiques contre cette stratégie, jugeant dans un entretien le 23 juin au quotidien Les Echos “qu’i y avait d’autres options possibles”.

Il regrettait notamment que la participation de la famille soit “passée à 14%, au même niveau que les deux autres actionnaires”, Dongfeng et l’Etat.

“Je veux bien entendre ceux qui disent que l’on ne se désengage pas. Mais, lorsqu’on est premier actionnaire depuis deux cents ans, on ne peut pas avaler ce discours sans réagir” ajoutait-il.

L’entrée de Dongfeng et de l’Etat au capital de PSA est intervenue fin avril au terme de deux augmentations de capital réservées, pour un montant cumulé de plus d’un milliard d’euros.

Les deux partenaires sont devenus des actionnaires clés du groupe à hauteur de 14,1%, participation identique à celle, diluée, de la famille Peugeot.

Le constructeur a achevé le 21 mai son renflouement massif en bouclant une seconde augmentation de capital de 1,953 milliard d’euros auprès du public.