L’Assemblée nationale constituante (ANC) a adopté, lundi 7 juillet, en plénière, deux projets de lois portant respectivement sur le “Pacte africain de la statistique” et la coopération technique et de développement entre la Tunisie et la Turquie.
La première loi concernant le pacte africain de la statistique a pour objectif de réaliser la complémentarité continentale et le développement économique de l’ensemble des pays africains.
Le Pacte a pour point d’orgue de garantir, d’améliorer et de respecter les principes fondamentaux de la production, du stockage, de la gestion, de la diffusion et de l’exploitation de l’information statistique dans le continent africain en général.
Alors que le constituant Néjib Mrad s’est félicité de ce projet de loi, son homologue Sonia Ben Toumia considère, elle que ce pacte risque de dévoiler les secrets de l’Etat en permettant aux pays signataires d’obtenir toutes les données et les informations relatives à la Tunisie.
Le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Fayçal Gouiâa a affirmé que l’objectif de ce pacte est de mettre en place un institut africain de la statistique en Tunisie. Cela permettra, a-t-il dit, d’abriter un nombre de structures et organisations africaines à l’instar de l’organisation africaine pour la propriété intellectuelle, sachant que la Tunisie s’est portée candidate pour abriter le siège de cette institution.
Le deuxième projet de loi concerne un accord de coopération technique et de développement, signé le 11 octobre 2012 entre la Tunisie et la Turquie, l’objectif étant de faciliter les transferts technologiques, de fournir l’aide technique et d’échanger l’expertise et les expériences dans les domaines de l’agriculture, des industries agroalimentaires, du développement rural et de l’aménagement territorial.
Cet accord regroupe 16 secteurs prioritaires dont notamment l’agriculture et la syviculture, les ressources hydriques, l’infrastructure de base, l’aménagement urbain, le transport, l’énergie, le tourisme, la culture, l’enseignement, la recherche scientifique, l’analyse des avantages économiques, la lutte contre la pauvreté et l’installation de pôles compétitifs dans les régions.
Certains députés ont appelé à tirer les meilleurs profits de cet accord pour qu’il englobe les régions intérieures et surtout celles à vocation agricole, à travers la création d’entreprises spécialisées dans les industries agroalimentaires.