Amazon (Photo : Lionel Bonaventure) |
[08/07/2014 20:45:06] New York (AFP) Amazon veut reprendre la main dans sa guerre commerciale contre Hachette en proposant de verser aux auteurs publiés par l’éditeur français la totalité des recettes issues des ventes de leurs livres électroniques, rapporte mardi la presse américaine.
Le géant de l’e-commerce a envoyé une lettre dans ce sens à un petit nombre d’écrivains et à leurs agents, écrivent le New York Times et le Wall Street Journal.
Dans cette missive, le mastodonte de la vente en ligne offre aux auteurs d’Hachette “100% des ventes sur chacun de leur livre électronique vendu”, affirment les deux journaux qui disent avoir consulté ce courrier.
Il se propose aussi de suspendre tous les retards de livraison et d’en finir avec les ajustements de prix mis en place pour forcer la main à Hachette dans leurs négociations commerciales qui durent depuis plusieurs mois, selon les deux journaux.
Mais la “Authors Guild” – l’association américaine de défense des intérêts des écrivains – a rejeté cette proposition, qui ressemble à celle déjà faite antérieurement par Amazon, souligne le New York Times.
Fin mai, le distributeur avait proposé à Hachette de créer un fonds d’indemnisation pour les auteurs victimes de ce conflit, offrant d’y participer pour moitié.
Amazon est accusé de faire pression sur Hachette Book Group (Lagardère) en pleine négociation d’accords commerciaux en allongeant les délais de livraison des livres ou en empêchant les commandes.
Selon la presse américaine, le géant de la vente en ligne souhaite faire davantage de marge notamment sur le livre électronique où il est un des principaux acteurs grâce à sa liseuse Kindle.
La semaine dernière, plusieurs grandes plumes américaines et britanniques s’en étaient insurgées et avaient sommé Amazon de cesser de prendre “en otages” les livres, les auteurs et les lecteurs.
Amazon a toujours affirmé mené ces négociations dans l’intérêt des lecteurs car il a en ligne de mire une baisse du prix des livres électroniques.
Contactés par l’AFP ni Amazon ni Hachette n’ont réagi dans l’immédiat.