éricaine Citigroup (Photo : Emmanuel Dunand) |
[08/07/2014 21:19:51] New York (AFP) Les autorités américaines et Citigroup sont sur le point de conclure un accord qui contraindrait la banque à payer plus de 4 milliards de dollars pour solder des errements passés dans le secteur immobilier, rapporte mardi le Wall Street Journal.
Après des hauts et des bas, les négociations tendues débutées en avril entre le département de la Justice (DoJ) et Citigroup auraient finalement abouti, assure le quotidien des milieux d’affaires américains, citant des sources proches du dossier.
La banque aurait accepté de payer plus de 4 milliards de dollars pour éviter des poursuites pénales. Un accord pourrait être annoncé la semaine prochaine, selon le journal.
Contactée par l’AFP, Citigroup n’a pas souhaité faire de commentaires.
Le fossé s’était creusé ces dernières semaines entre les demandes des autorités et la proposition émise par Citigroup. Le DoJ demandait au départ plus de 10 milliards de dollars, selon la presse américaine, tandis que Citigroup n’offrait de payer qu’un peu moins de 4 milliards de dollars.
Il est reproché à la banque d’avoir commercialisé des placements adossés à des crédits immobiliers fragiles qui ont généré des milliards de pertes pour les investisseurs qui les ont achetés.
Pour des faits similaires, mais de plus grande ampleur, JPMorgan Chase avait accepté l’an dernier de verser 13 milliards de dollars pour échapper aux poursuites.
Toujours pour les mêmes faits, Bank of America (BofA) est pour sa part engagée dans des négociations très serrées avec les autorités américaines, qui lui réclament près de 17 milliards de dollars, selon la presse américaine.
BofA a déjà payé 9,5 milliards de dollars pour régler un litige avec l’autorité de tutelle des organismes de refinancement hypothécaire, la Federal Housing Finance Agency.
Plus d’une dizaine de banques américaines ont d’ailleurs payé depuis 2012 plus de 80 milliards de dollars en pénalités diverses.