ège social du laboratoire pharmaceutique français Servier, le 17 avril 2014 à Orléans (Photo : Guillaume Souvant) |
[09/07/2014 10:04:14] Bruxelles (AFP) La Commission européenne a infligé mercredi une amende de 331 millions d’euros au laboratoire français Servier pour abus de position dominante.
Servier est sanctionné, aux côtés de cinq fabricants de médicaments génériques, pour avoir freiné l’entrée sur le marché de versions moins chères de son médicament cardiovasculaire, le périndopril.
“Grâce à l’acquisition de technologies et à une série d’accords amiables concernant des brevets conclus avec des concurrents fabricants de génériques, Servier a mis en oeuvre une stratégie visant à exclure ses concurrents et retarder l’entrée sur le marché de médicaments génériques meilleur marché, au détriment des budgets publics et des patients”, explique la Commission dans un communiqué.
Au total, l’amende s’élève à 427,7 millions d’euros et concerne aussi Niche/Unichem, Matrix (désormais Mylan), Teva, Krka et Lupin.
Servier, qui a le statut de fondation et n’est pas coté en Bourse, est le numéro deux français de la pharmacie après le géant Sanofi, et a été marqué ces dernières années par le scandale du Mediator qui avait éclaté fin 2010.
Utilisé par cinq millions de personnes en France, ce médicament est à l’origine de graves lésions des valves cardiaques et pourrait être responsable à long terme de 2.100 décès, selon une expertise judiciaire.
En 2013, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros et a dégagé un bénéfice net stable de 325 millions d’euros.