Budget : le gouvernement détaille les économies pour 2015-2017

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à Gasny le 27 juin 2014 (Photo : Dominique Faget)

[09/07/2014 11:36:12] Paris (AFP) Le gouvernement a transmis mercredi aux parlementaires les grands axes de son projet de budget pour les trois prochaines années, donnant notamment un éclairage sur les 18 milliards d’économies réalisées par l’Etat.

Dans ce document qui sert de base au débat d’orientation budgétaire, prémisse de la présentation du budget en septembre, et qui débute dans l’après-midi, le gouvernement donne une première idée de la traduction concrète des 50 milliards d’euros d’économies.

Les crédits des seuls ministères (hors dette et pension, hors crédit à l’Union européenne et hors dotation aux collectivités territoriales) baisseront par rapport à la tendance de 1,8 milliard en 2015, 2,1 milliards en 2016 et 2,3 milliards en 2007, subventions aux opérateurs de l’Etat compris.

Les différents ministres vont recevoir ces jours-ci les lettres-plafond fixant très précisément les crédits et emplois dont ils disposeront ces trois prochaines années.

Au jeu des gagnants et des perdants, une lecture arithmétique du tableau met l’Ecologie, le Travail et l’Audiovisuel du côté des missions les plus touchées, quand l’Education s’en sort au mieux.

Quant aux fonctionnaires, leur nombre doit baisser au total de 1.177 en 2015, avec notamment plus de 9.500 créations de postes dans l’Education et 7.500 suppressions dans la Défense.

Mais Bercy a averti mercredi qu’une telle lecture “gagnants-perdants” était “faussée”. “Ce sont des plafonds de crédits directement exprimés en valeur qui ne tiennent pas compte des tendanciels de dépense”, explique un conseiller ministériel à Bercy.

Il cite l’exemple de l’Emploi, où la baisse des crédits notamment en 2016 et 2017 correspond à “une amélioration de la situation de l’emploi donc à une baisse des crédits consacrés par exemple aux contrats aidés”.

Un autre conseiller relève également que la division par dix des crédits affectés à l’audiovisuel public entre 2014 et 2017 traduit le fait que “France Télévision doit faire des économies de fonctionnement” mais que son budget n’est pas condamné car il bénéficie de recettes de redevance dynamiques.