L’inflation toujours plus molle annonce une baisse du taux du livret A

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éoriquement reculer début août pour atteindre un niveau inédit de 0,50%, contre 1,25% actuellement, si la formule de son calcul est respectée, la décision appartenant au gouverneur de la Banque de France (Photo : Francois Nascimbeni)

[10/07/2014 07:20:28] Paris (AFP) Les prix à la consommation ont affiché en France en juin une progression de 0,5% sur un an, un rythme en baisse par rapport à mai et tombant à 0,3% hors tabac, selon des chiffres publiés par l’Insee jeudi.

Ce chiffre de 0,3% est particulièrement important car il servira de base au calcul de la rémunération du Livret A, placement cher aux Français. Le taux actuellement fixé à son plus bas niveau historique, 1,25%, doit être modifié le 1er août et va, selon toute vraisemblance, baisser encore.

Si la Banque de France, maître du dossier, applique la formule mathématique en vigueur, le taux devrait théoriquement descendre à 0,50%, un nouveau record à la baisse pour ce produit d’épargne créé en 1818.

Mais ni la Banque de France ni le gouvernement ne souhaitent appliquer un taux aussi bas, en cette période de pouvoir d’achat déjà très déprimé, et pourraient selon une source proche du dossier s’entendre sur un taux à 0,75% ou 1%.

Pour en revenir à l’inflation tabac compris, elle a donc encore flanché en juin en taux annuel, puisqu’elle avait atteint 0,7% en avril et mai.

Sur un mois, de mai à juin, les prix à la consommation en France sont eux restés stables.

Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, le ralentissement de l’inflation annuelle s’explique en partie par le calendrier. Les soldes, synonymes de baisse des prix de l’habillement et des chaussures notamment, ont en effet commencé plus tôt cette année.

Cet effet a compensé la hausse estivale des prix des services liés aux transports et au tourisme. Par ailleurs, les prix de l’alimentation et ceux de l’énergie se sont légèrement repliés en juin 2014, selon l’Insee.

Cette inflation très molle, révélée jeudi en même temps qu’une baisse nette de la production industrielle en France en mai, confirme l’absence de reprise dynamique dans le pays.