éseau cuivre et accélérant la transmission des données internet (Photo : Philippe Huguen) |
[10/07/2014 16:19:16] Paris (AFP) L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a annoncé jeudi que le périmètre d’utilisation de la technologie VDSL2 passant par le réseau cuivre et accélérant la transmission des données internet, limité jusqu’à présent à certaines lignes, allait être étendu à l’ensemble du réseau.
Le comité d’experts indépendants qui a rendu l’avis regroupe des équipementiers et différents opérateurs dont le propriétaire exclusif du réseau de cuivre, Orange, précise le communiqué de l’Arcep.
“Cet avis étend le périmètre d’utilisation à terme de cette technique, limité jusqu’à présent à certaines lignes”, et qui pourra désormais être introduit sur la boucle locale de cuivre, allant du répartiteur à l’abonné.
Le déploiement de cette technologie avait été autorisé en avril 2013 sur 16% du territoire, principalement des zones qui n’étaient pas censées bénéficier à court terme de la fibre optique, qui bat tous les records de débit.
Le VDSL2 permet d’offrir un débit maximum de 100 megabits/seconde sur les lignes cuivre déjà existantes (par lesquelles transite l’ADSL), contre quatre fois moins actuellement dans le meilleur des cas.
Mais cette vélocité ne peut être atteinte que sur des lignes courtes, situées à moins d’1,5 km du répartiteur, la déperdition rendant au-delà les performances comparables à celles de l’ADSL2+.
L’Arcep indique que le comité d’experts a défini “un compromis technique afin de disposer des meilleurs débits VDSL2, néanmoins inférieurs aux débits théoriques maximum permis par la technologie, dans un contexte de cohabitation accrue avec les autres technologies xDSL”.
A la date du 31 mars 2014, selon l’Arcep, 775.000 abonnements (+16% en un an) délivraient en France un débit compris entre 30 et 100 Mbits/s via une terminaison coaxiale ou la technologie VDSL2.
Avant même l’extension de son usage, le potentiel de cette technologie, déjà utilisée en Allemagne et au Royaume-Uni ne laissait pas les fournisseurs internet indifférents.
Cet avis pourrait cependant semer la confusion dans les collectivités locales, habituées au discours gouvernemental prônant la généralisation de la fibre optique malgré son coût estimé à 30 milliards d’euros sur quinze ans qui ralentit fortement son déploiement.