à Buenos Aires (Photo : Alejandro Pagni) |
[12/07/2014 09:34:18] New York (AFP) Des responsables argentins et des fonds spéculatifs qui ont rencontré vendredi séparément un médiateur américain à New York ne sont pas parvenus à un accord sur les impayés de dette qui pourraient placer l’Argentine en défaut de paiement.
La justice américaine a donné jusqu’au 30 juillet à Buenos Aires pour verser 1,3 milliard de dollars aux fonds “vautours” qui ont refusé en 2005 et 2010 tout allégement de la dette argentine, contrairement à ce qu’on fait 93% des créanciers.
“Les représentants de la République argentine et les représentants des fonds sont venus me voir cet après-midi avec leurs avocats respectifs”, a affirmé le médiateur américain Daniel Pollack, nommé par la justice pour sortir de l’impasse.
“Ils m’ont chacun présenté leurs positions mais pas en présence de l’autre partie. Aucun accord n’a été trouvé. J’ai l’espoir qu’il y aura un dialogue dans le futur”, a-t-il ajouté dans un communiqué.
“La République d’Argentine veut poursuivre ce dialogue pour trouver une solution avec des conditions justes, équitables et légales pour 100% des porteurs d’obligations”, a déclaré vendredi la présidente argentine Cristina Kirchner.
“Pour ce faire, il convient que la juge, étant donné l’ampleur des montants impliqués, suspende sa décision”, a ajouté la présidente.
Une première rencontre avait eu lieu lundi à New York avec la délégation argentine emmenée par le ministre de l?Économie, Axel Kicillof, mais sans les représentants des deux fonds.
L’Argentine réclame que la décision de la justice américaine soit suspendue pour pouvoir poursuivre le remboursement de ses autres créanciers qui ont accepté un accord en 2005 et 2010, réduisant la somme due de 70%.
La juge américaine Griesa a stipulé que l’Argentine ne pouvait effectuer de nouveaux versements aux autres créanciers tant qu’elle n’honorait pas sa dette envers les deux fonds spéculatifs NML Capital et Aurelius Management.