ège de la banque portugaise Espirito Santo (BES) à Lisbonne le 10 juillet 2014 (Photo : Patricia de Melo Moreira) |
[13/07/2014 20:05:36] Lisbonne (AFP) La Banque centrale du Portugal a convoqué dimanche soir une réunion extraordinaire du conseil d’administration de Banco Espirito Santo (BES) afin de coopter la nouvelle équipe dirigeante, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
Le superviseur bancaire cherche ainsi à mettre fin à la vacance du pouvoir à la tête de la banque minée par les déboires financiers de la famille Espirito Santo, qui inquiète au plus haut point les marchés financiers.
Après la découverte d’irrégularités comptables, Ricardo Salgado, patron emblématique de la BES depuis 23 ans, avait annoncé sa démission le 20 juin. Son poste sera confié à l’économiste réputé Vitor Bento, un ancien de la Banque du Portugal.
La famille Espirito Santo, qui détient 25,1% du capital de la BES à travers une cascade de holdings, avait proposé le 5 juillet la nomination de M. Bento, en concertation avec l’autre grand actionnaire de la banque portugaise, le groupe français Crédit Agricole (14,6%).
A la demande de Vitor Bento, le poste de directeur financier est promis à l’actuel chef de l’agence portugaise de la dette publique, Joao Moreira Rato. José Honorio, ancien président du fabricant de papier Portucel, occupera le poste de vice-président de la commission exécutive.
La cooptation des membres de la nouvelle équipe dirigeante permettra sa prise de fonctions avant l’assemblée générale de la BES prévue le 31 juillet, qui doit entériner leur nomination.
Un membre influent de la famille Espirito Santo, José Maria Ricciardi, avait réclamé dans la matinée l’arrivée “dans les plus brefs délais” de la nouvelle équipe censée prendre les rênes de la plus grande banque privée du Portugal.
“Afin de renforcer la confiance des clients, des collaborateurs et du public, il est indispensable que la commission exécutive de la BES soit remplacée dans les plus brefs délais par la nouvelle équipe”, avait-t-il fait valoir dans un communiqué.