à Rome le 6 janvier 2014 (Photo : Gabriel Bouys) |
[14/07/2014 10:12:07] Rome (AFP) L’Italie comptait en 2013 près de 10,5 millions de personnes pauvres, soit plus de 16% de la population, un chiffre en augmentation par rapport à l’année précédente, a annoncé lundi l’Institut national des statistiques (Istat).
“En 2013, 16,6% de la population se trouve en état de pauvreté relative, soit 10,48 millions de personnes”, précise l’Istat dans un rapport. En 2012, l’Italie comptait 9,56 millions de personnes pauvres, soit 15,8% de la population totale.
La pauvreté “absolue” concerne 9,9% des Italiens, soit 6,20 millions d’entre eux, alors qu’ils n’étaient “que” 4,81 millions (8%) en 2012.
La pauvreté “absolue” est caractérisée par l’impossibilité de payer les biens et les services considérés comme “essentiels” pour avoir un niveau de vie “au minimum acceptable”. Elle varie en fonction des localités italiennes, la vie étant moins chère au sud qu’au nord, et la typologie de la famille.
Les autres personnes recensées dans cette étude vivent dans un état de “pauvreté relative”, dont le seuil a été fixée pour 2013 à 972,52 euros mensuels pour une famille de deux membres.
Les familles nombreuses payent le plus lourd tribut à ce déclin, l’Istat relevant que la pauvreté absolue a augmenté en un an pour les couples ayant un (de 5,9 à 7,5%), deux (de 7,8 à 10,9%), ou trois enfants ou plus (de 16,2 à 21,3%).
“En 2013, 1,434 million de mineurs sont en état de pauvreté absolue”, un chiffre en légère amélioration par rapport à 2012 (1,58 million), souligne le rapport.
Dans le Sud, tous les indices sont en augmentation: on y compte en effet 725.000 personnes pauvres “absolues” en plus, soit 3,72 millions, la pauvreté relative étant quant à elle passée de 21,4% à 23,5%.
Après plus de deux ans de récession économique, l’Italie avait connu une légère amélioration au quatrième trimestre 2013, avec une hausse de 0,1% de son PIB après neuf trimestres dans le rouge.
Las, le PIB a baissé de 0,1% au premier trimestre 2014 par rapport au précédent, un mauvais chiffre lié à un recul du secteur industriel.