Le directeur du développement des ressources fourragères à l’OEP, Fathi Kouhis, a souligné que le taux de couverture des besoins nationaux en fourrages est “satisfaisant” mais variable et toujours dépendant des conditions climatiques durant les saisons agricoles. Ce taux est estimé à 80% pour les ruminants et à 100% pour le secteur avicole et cunicole, selon Kouhis.
Le responsable a fait état, dans le même contexte, d’une augmentation des superficies des cultures fourragères, lesquelles sont passées de 290 mille hectares à 330 mille hectares. Il a évoqué, sur un autre plan, l’introduction de nouvelles variétés fourragères à forte productivité, telles que l’ensilage du Nord et le ray grass annuel, outre les espèces fourragères productives.
Selon lui, la subvention des prix des semences, décidée par l’Etat, a permis d’accroître les superficies des fourrages d’été. Dans ce cadre, il a évoqué un programme spécifique aux gouvernorats du Centre et du Sud concernant les semences du sorgho fourrager et la subvention, à hauteur de 50%, de son prix ainsi que la subvention de 30% des prix des variétés locales (Bersim, luzerne et avoine).
Il y a lieu de rappeler que l’Etat intervient, durant les années de sécheresse pour la maîtrise des prix des fourrages grossiers via une subvention des prix des balles de luzerne (100 millimes/Kg) et l’exonération de ce fourrage des impôts et des taxes douanières et aussi de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Actuellement, le responsable a indiqué que les agriculteurs sont approvisionnés d’orge subventionné (380 millimes/Kg), indiquant que cette subvention sera réduite en janvier 2015 et que le prix de l’orge subventionné atteindra, par conséquent, 420 millimes.
Pour la saison 2013-2014, les superficies fourragères pour l’automne sont estimées à 302 mille hectares, dont 67 hectares pour la production des fourrages verts.
Plus de solutions pour promouvoir le secteur fourrager
Depuis 1990, une stratégie nationale pour la promotion des pâturages qui contribuent entre 25 et 30% de l’alimentation animale, a démarré dans l’ultime but de porter à 1 million hectares les superficies pastorales.
Des pistes sont explorées, dans ce cadre, par le ministère de l’Agriculture pour développer le potentiel fourrager, dont le traitement du foin par l’urée (accordé par l’Etat gratuitement), la valorisation de grignon d’olive et des dattes déclassées sous forme de balles de fourrages.
Selon M. Kouhis l’Office de l’élevage et des pâturage doit accroitre d’efforts en vue de valoriser les déchets agricoles industriels et les utiliser pour l’alimentation des animaux et associer à cela les structures professionnelles concernées.