Jeux vidéo : enquête, simulation de vie et combats brutaux pour l’été

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été proposent un grand écart, entre une enquête reposant sur des énigmes retorses, des combats musclés et une simulation de vie artificielle déjantée (Photo : Oliver Berg)

[16/07/2014 17:09:59] Paris (AFP) Les jeux vidéo de l’été proposent un grand écart, entre une enquête reposant sur des énigmes retorses, des combats musclés et une simulation de vie artificielle déjantée.

– Les Chevaliers de Baphomet: la malédiction du serpent – Très populaire dans les années 1990, la série “Les Chevaliers de Baphomet” a vu sa renommée progressivement décliner, la faute à un virage éditorial qui a déboussolé ses fans de la première heure.

Ce cinquième volet, dirigé par le créateur d’origine Charles Cecil, renoue avec ce qui a fait le succès de la saga: de très beaux graphismes en 2D avec un rendu de dessin animé, des énigmes parfois tordues et un humour omniprésent.

Le joueur retrouve le traditionnel héros George Stobbart, un Américain installé à Paris qui doit faire la lumière sur un meurtre commis dans une galerie d’art, en compagnie de son amie journaliste Nicole Collard.

Pour progresser dans l’aventure longue d’une dizaine d’heures, nul besoin d’être particulièrement doué en jeu vidéo: l’interface demande simplement de cliquer sur des éléments à l’écran pour déclencher des actions et ainsi résoudre les énigmes qui se dressent sur la route des personnages.

Cet opus a connu un parcours atypique: il a d’abord été soutenu par les joueurs eux-mêmes via une plateforme de financement participatif (“crowdfunding”), avant d’être commercialisé de façon dématérialisée en deux épisodes puis finalement lancé en version physique avec l’appui d’un distributeur.

“Le +crowdfunding+ donne aux développeurs la possibilité de financer leur jeu directement auprès des joueurs mais, pour toucher le grand public, ils ont toujours besoin d’une structure comme un éditeur ou un distributeur pour les accompagner”, a relevé auprès de l’AFP Emmanuel Méléro, responsable marketing en France de Koch Media, le groupe allemand en charge de la distribution du jeu.

(“Les Chevaliers de Baphomet: la malédiction du serpent – Développeur: Revolution Software – Editeur: Koch Media – Disponible sur PC)

– UFC – Discipline en vogue aux Etats-Unis, le Mixed martial Arts voit s’affronter dans un ring des lutteurs issus de sports de combat différents. Reprise par l’éditeur américain Electronic Arts après les déboires de THQ, la marque UFC fait pour la première fois son apparition sur les nouvelles consoles.

La première claque avec ce titre est visuelle: les protagonistes sont parfaitement modélisés, leurs muscles se contractent à chaque mouvement et la sueur perle sur eux. L’animation est parfois rigide mais sans nuire à la qualité de l’ensemble.

Le réalisme passe également par le contenu des combats puisqu’un lutteur pourra boiter s’il a reçu trop de coups sur une cheville par exemple. La prise en main est pour sa part d’une grande complexité: il est possible de frapper avec les poings, les coudes ou les genoux mais maîtriser toutes les subtilités des prises au corps à corps ou des contres demande beaucoup de pratique.

A moins d’être un amateur de ce sport, la centaine de combattants disponibles n’évoque pas grand-chose, à l’exception notable de Bruce Lee, tête d’affiche de luxe du jeu.

(“UFC” – Développeur: Electronic Arts – Editeur: Electronic Arts – Disponible sur Playstation 4 et Xbox One)

– Tomodachi Life – Bâti sur un concept décalé, ce titre fait du joueur le gestionnaire de la vie de personnages sur une île fictive. Après avoir créé des avatars, il s’agit de les installer dans des appartements et d’assister à leur cohabitation.

Mais contrairement à la série “Les Sims”, ce titre donne plus l’impression d’être spectateur que joueur. En effet, il s’agit surtout de combler les envies des personnages, en leur donnant notamment à manger afin de les rendre plus heureux, ou de les conseiller dans leur vie amoureuse. A ce sujet, la sortie de cette production a été précédée d’une polémique, puisqu’elle n’autorise pas les relations homosexuelles, ce qui a poussé son créateur Nintendo à s’excuser publiquement.

Le temps passé sur “Tomodachi Life” consiste aussi à faire les boutiques pour ses avatars ou à se rendre dans une salle de concert. Même s’il se déroule en temps réel, le jeu reste limité en termes de contenu, contrairement à une autre simulation de vie, “Animal Crossing” et sa multitude d’activités annexes.

(“Tomodachi Life” – Développeur: Nintendo – Editeur: Nintendo – Disponible sur Nintendo 3DS)