ées sur les autoroutes françaises sont plus chers sur les portions les moins fréquentées (Photo : Thomas Coex) |
[17/07/2014 06:05:11] Paris (AFP) Les prix des carburants des stations-services situées sur les autoroutes françaises sont plus chers sur les portions les moins fréquentées et où le réseau de stations est le moins dense, selon une étude de l’association CLCV publiée jeudi.
L’association de consommateurs a relevé les prix des carburants, de février à juin 2014, sur la quasi-totalité des stations-services du réseau autoroutier, soit 391 points de vente et a constaté que, logiquement, moins il y a de concurrence sur un tronçon, c’est-à-dire moins il y a de stations-services, plus les prix pratiqués sont élevés.
Ainsi, les prix affichés sur l’A6 entre Paris et Lyon (1,44 euro/litre pour le gazole), ou l’A1 entre Lille et Paris (1,428 euro/l), sont moins élevés que sur l’A75 entre Clermont-Ferrand et Pezenas (Hérault) (1,452 euro/l) ou l’A36 entre Mulhouse et Beaune (1,463 euro/l).
Selon l’association, ce différentiel allant de 2 à 4 centimes “ne doit pas être relativisé”. Il s’ajoute à une marge de distribution “déjà très importante” sur l’autoroute, de “plus du double de la marge normale”.
Sur la période considérée, le prix moyen du gazole vendu sur les autoroutes était de 1,436 euro/l contre 1,313 euro/l sur l’ensemble du réseau routier.
La CLCV constate également que la présence de stations de la grande distribution tire les prix vers le bas, même si elles sont encore peu nombreuses sur le réseau autoroutier, avec moins de 20 enseignes pour Carrefour ou Leclerc par exemple.
“Leurs tarifs font baisser la moyenne mais, elles jouent aussi un rôle d?aiguillon concurrentiel sur les points de vente voisins”, explique l’association, qui demande aux pouvoirs publics de “surveiller plus étroitement les attributions de concessions afin d’éviter des tronçons à trop faibles densité et afin de faciliter aussi de nouveaux entrants”.
Par ailleurs, l’association a pointé le manque de données fiables concernant le prix de l’essence (SP 95), avec un relevé ministériel peu à jour, ce qui l’a contrainte à focaliser son étude sur le gazole.