Montage du logo de LVMH et de eBay (Photo : Eric Piermont) |
[17/07/2014 11:19:33] Paris (AFP) Le numéro un mondial du luxe LVMH et le groupe américain de distribution en ligne eBay ont annoncé jeudi un accord de lutte contre la vente en ligne de contrefaçons, après des années d’affrontement en justice.
L’accord, dont les détails n’ont pas été révélés, vise à “protéger les droits de propriété intellectuelle et combattre la vente de contrefaçons en ligne”, selon un communiqué des deux groupes.
Celui-ci précise que “grâce aux mesures de coopération mises en ?uvre, les deux entreprises ont mis un terme aux procédures judiciaires en cours”.
“Grâce à nos efforts communs, les consommateurs pourront bénéficier d’un environnement digital plus sûr, au niveau mondial”, ont déclaré Michael Jacobson, vice-président d’eBay, et Pierre Godé, vice-président de LVMH, dans ce communiqué laconique.
LVMH, dirigé par Bernard Arnault, est propriétaire d’une soixantaine de marques de luxe dont Louis Vuitton, Dior, Guerlain, Givenchy, Céline, Fendi, Berluti, Bulgari et de nombreux grands noms des vins et spiritueux comme Moët & Chandon, Dom Pérignon, Hennessy. Comme pour la plupart de ses concurrents, la vente de contrefaçons sur internet est sa bête noire.
La Cour d’appel de Paris avait confirmé en septembre 2010 la condamnation d’eBay pour avoir vendu entre 2001 et 2006, des contrefaçons Louis Vuitton et Christian Dior ainsi que des parfums Dior, Guerlain, Givenchy et Kenzo, tout en réduisant de 38 à 5,7 millions d’euros le montant des dommages et intérêts.
La chambre commerciale de la Cour de Cassation avait cependant annulé en mai 2012 une partie de la condamnation et décidé que le dossier devrait être rejugé par la cour d’appel de Paris.
Si des acteurs de la distribution en ligne comme PriceMinister.com ou leboncoin.fr sont signataires d’une charte de la lutte contre la contrefaçon lancée fin 2009, eBay, lui, ne l’était pas.
Vuitton est l’une des marques les plus offensives du secteur du luxe en matière de lutte contre les contrefaçons et de propriété intellectuelle.
En 2009, elle avait déjà conclu un accord avec Yahoo! au Japon et en 2010 avec le site de vente aux enchères japonais Rakuten Auction, alors que le Japon reste un marché clé du luxe, pour Vuitton, Hermès et d’autres géants du secteur.