Les PME-ETI ont levé 50% de capitaux en plus sur les marchés en 2013

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à Paris, le 23 mai 2013 (Photo : Eric Piermont)

[17/07/2014 14:33:41] Paris (AFP) Les PME et ETI ont levé un total de 2,675 milliards d’euros sur les marchés en 2013, soit 50% de plus qu’en 2012, selon le rapport annuel de l’Observatoire du financement des entreprises par le marché, publié jeudi.

“L’année 2013 se caractérise par un changement de tendance” et par une “situation exceptionnelle”, qui s’explique en partie par le développement du financement obligataire, a remarqué Thierry Giami, président de l’Observatoire, lors de la présentation à la presse du rapport. Surtout, l’épargne disponible, n’a “jamais été aussi abondante”, a-t-il souligné.

La “mobilisation de la place financière elle-même s’est intensifiée”, avec notamment l’effet bénéfique de la création en 2013 d’EnterNext, filiale d’Euronext dédiée aux PME, a-t-il ajouté.

Ainsi, selon lui, “pour la première fois le financement par les marchés” pour les PME et ETI “a dépassé celui par le capital investissement” (prise de participation dans les sociétés non cotées).

Néanmoins, comparé aux 220 milliards d’euros d’encours du crédit bancaire aux ETI en 2013, cela représente “moins de 1% du volume des crédits accordés”, a nuancé le président de l’Observatoire.

En matière de financement obligataire, l’un des phénomènes les plus marquants de l’année 2013 a été le “développement considérable” des placements dits privés, qui sont des prêts contractés par des entreprises auprès d’un ou plusieurs investisseurs professionnels via des intermédiaires financiers.

Au total, ce sont 20 entreprises, principalement des ETI, qui ont emprunté de cette façon pour un montant total de 1,15 milliard d’euros, contre seulement 6 en 2012 pour un total de 630 millions, soit une progression de plus de 80%, a précisé M. Giami. La durée moyenne du prêt obligataire est de 5 à 7 ans avec un taux autour de 4%. “Et le mouvement continue de s’amplifier”, a-t-il relevé.

La mobilisation de l’épargne a été favorisée par la création de fonds de prêts à l’économie, le relèvement du plafond du PEA, le lancement du PEA-PME et l’introduction des contrats d’assurance vie Euro Croissance et Vie Génération, a détaillé le rapport.

Du point de vue obligataire, le financement a pris aussi la forme d’une offre publique, dite IBO, via une plateforme spéciale d’Euronext, qui n’a “malheureusement pas encore trouvé sa vitesse de croisière”, a noté M. Giami, puisque seulement 4 opérations ont été menées depuis le lancement en juillet 2012, pour un montant total de 43 millions d’euros.