Annoncée depuis plusieurs années, la Banque de développement des BRICS (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud) vient de naître, avec un capital de 50 milliards de dollars ; décision que Dilma Roussef –la présidente du Brésil- a qualifiée d’historique.
Selon l’accord signé mardi 15 juillet 2014 à Fortaleza (Brésil) par les 5 chefs d’Etat de ces pays, la banque aura pour charge finance des grands travaux, et ce d’autant plus que sa force de frappe peut atteindre les 100 milliards de dollars.
Un communiqué du ministère brésilien des Finances précise que la nouvelle institution financière internationale aura pour siège Shanghai; elle sera opérationnelle à l’occasion du prochain des BRICS en 2015 en Russie; son premier président sera indien et aura un mandat de 5 ans, par la suite, la présidence reviendra, dans l’ordre, au Brésil, à la Russie, l’Afrique du Sud et enfin à la Chine.
A l’instar de l’Allemagne pour la Banque centrale européenne, la Chine se pose déjà comme le futur moteur de cette banque. En effet, les chefs d’Etat des BRICS vont créer “…un fonds de réserve d’urgence commun -doté de 100 milliards de dollars- et dont le principal contributeur sera la Chine (41 milliards)“. Son rôle principal consistera à “stabiliser le marché des changes et à faire face aux chocs liés au renchérissement du dollar“. Outre le lancement d’un fonds de financement d’infrastructure commun avec un capital de départ de près de 10 milliards de dollars.
Maintenant sur le plan concret, on verra comment cela va se passer, mais il y a fort à parier que les sujets de tension ne manqueront, notamment entre Russes et Chinois, en termes de leadership.