à Paris (Photo : Fred Dufour) |
[18/07/2014 07:54:05] Paris (AFP) Les fonctionnaires d’Etat, les plus nombreux du pays avec plus de deux millions d’agents, ont vu leurs salaires diminuer de 0,8% entre 2011 et 2012 en tenant compte de l’inflation, selon une étude de l’Insee rendue publique vendredi.
Selon cette enquête, qui confirme des données provisoires publiées en avril, les agents de l’Etat (actifs dans les ministères et les établissements publics), dont plus de la moitié sont des cadres, ont perçu un salaire net moyen de 2.465 euros par mois.
Pour les seuls agents des ministères (environ 77%) dont près de la moitié relèvent de l’Education nationale, la baisse de pouvoir d’achat atteint 1% compte tenu de la hausse des prix (+2%), les agents des établissements publics ayant connu de leur côté une hausse de salaires de 0,4%.
Le point d’indice, qui sert de base au calcul des salaires des agents, est gelé depuis 2010. L’Insee souligne dans son étude que la hausse des primes et rémunérations annexes qui représentent en moyenne 20% de la rémunération, n’a pas suffi à compenser la perte due à ce gel. Ces primes ont augmenté de 0,5% en 2012 en tenant compte de l’inflation.
Face aux problèmes de pouvoir d’achat des agents, le gouvernement a prévu dans le cadre du budget rectificatif de la Sécurité sociale pour 2014, un allègement des cotisations salariales. Celui-ci concernera près de 2,2 millions de fonctionnaires (soit près de la moitié des 5 millions d’agents) et s’appliquera au 1er janvier 2015.
Avec cet allègement, cumulé à un geste de revalorisation déjà accordé aux catégories C (les moins rémunérées), les gouvernement estime que les moins bien payés auront un gain de pouvoir d’achat de l’ordre de 550 euros par an.
Des mesures jugées toutefois insuffisantes par l’ensemble des syndicats de la fonction publique, qui réclament une revalorisation du point d’indice pour tous les fonctionnaires (Etat, Territoriale et Hospitalière).