Position française sur les crimes de Gaza… Il n’y a pas photo!

 

L’interdiction d’une manifestation pour Gaza et «la solidarité face aux roquettes» palestiniennes en disent long sur l’alignement de la France sur les positions américano-israéliennes.

hollande-netanyaho-680.jpgMais quelle mouche a piqué la France? Sur le dossier du conflit du Moyen-Orient, ce pays, qui a toujours eu une position de neutralité sinon une position carrément pro-arabe, donne aujourd’hui des signes évidents d’un alignement sur les positions israéliennes.

En témoigne la décision d’interdire, à Paris, le 19 juillet 2014, une manifestation pour condamner les crimes de l’armée israélienne à Gaza. Une manifestation largement réprimée par les forces de l’ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et procédé à plusieurs arrestations musclées.

A noter que de nombreuses manifestations, notamment à Londres et à New York, autorisées par les autorités locales, se sont déroulées dans le calme. Bien plus: des manifestations à Marseille, Lyon, Lille ou encore à Montpellier se sont déroulées sans le moindre incident.

Raison invoquée par les autorités françaises d’interdire la manifestation dans la capitale française? «Des risques graves de troubles à l’ordre public», notamment «après les heurts survenus, dimanche 13 juillet 2014, devant deux synagogues en marge d’une manifestation pro-Gaza».

Un argument qui n’a pas convaincu nombre d’observateurs: des synagogues n’existent-elles pas à Marseille ou Lyon par exemple? Pour certains en effet, la raison est à trouver ailleurs. Il faut dire que le premier responsable du pays, le président François Hollande, a exprimé, le 16 juillet 2014, et alors que les bombes continuaient de tomber sur la bande de Gaza, «la solidarité de la France face aux tirs de roquettes en provenance de Gaza».

A l’antipode De Gaulle et de Chirac

Un choc pour de nombreux observateurs? En fait non! Car, tout le monde remarque depuis quelque temps l’alignement de la France sur les positions américaines. Ainsi, la position de la France est jugée plus royaliste que le “roi américain“ concernant les dossiers et du nucléaire iranien et des armes chimiques du régime syrien. La France a, on s’en souvient, bloqué, en décembre 2013, un accord sur le nucléaire un accord entre l’Iran et les Etats-Unis d’Amérique. Etait-ce pour rendre service à l’allié sioniste?

Nous sommes bien loin des positions des présidents Charles De gaulles et de Jacques Chirac qui ont toujours pratiqué un équilibre nécessaire dans le dossier moyen-oriental. On se souvient que le président Chirac avait menacé d’utiliser le véto au Conseil de sécurité pour contrecarrer l’ambition américaine d’aller, en 2003, à la conquête de l’Irak sous la bannière onusienne. Obligeant Bush Junior d’aller sans un réel appui international.

Faut-il croire, comme le disent certains analystes, que les socialistes français ont la fibre sioniste?