A seulement quelques jours de l’Aïd el fitr, fête des enfants par excellence, les boutiques de prêt-à-porter, notamment pour les petits, connaissent une grande affluence. durant toute la matinée jusqu’à 16h, et de 21h à minuit -parfois plus-, les différentes rues commerçantes de la capitale ne désemplissent pas. Parents et enfants se déplacent de boutique en boutique, à la recherche d’une belle tenue pour l’Aïd à un prix abordable. Mais les acheteurs ne sont pas contents car “les prix sont très élevés et rares sont les boutiques qui affichent des remises”, écrit la TAP…
Les prix des vêtements diffèrent d’une boutique à une boutique, mais généralement ils varient entre 70 et plus de cent dinars pour les robes de fillettes et parfois même de bébé, entre 30 et 40 D, le bermuda ou short pour garçon et entre 40 et 60 D, le tee-shirt ou le top pour fillettes. Pour les chaussures, les prix varient entre 25 dinars et 50 dinars.
Non application des réductions de 15%
Pour sa part, Saïda Mejbri, mère de deux enfants, s’indigne de la non application des réductions de 15% sur les vêtements pour enfants, annoncées auparavant par le ministère du Commerce, à travers les médias. “Je m’attendais à voir plusieurs boutiques pratiquer ces réductions. Malheureusement, j’ai fait une tournée dans plusieurs rues commerçantes, notamment celle de Jamel Abdennaceur à Tunis connue par ses boutiques pour enfants mais il n’y a aucune remise…”, confie-t-elle.
Zohra Tounsi, mère d’un petit garçon, affirme avoir dépensé plus de 170 dinars pour les vêtements et les chaussures de l’Aïd de son fils de 2 ans, sans avoir bénéficié de remises.
Ahmed Ben Khalifa, parent de quatre enfants, estime pour sa part que les prix sont plutôt abordables grâce aux réductions pratiquées par certains magasins de prêt-à-porter.
“Certaines boutiques ont effectué des remises de 15%, alors que d’autres ont préféré la formule de réduction sur le nombre d’articles. J’ai acheté des vêtements pour mes quatre enfants chez une boutique de grande marque et j’ai bénéficié de 40% de réduction pour avoir acheté quatre articles”.
Salma est caissière dans une boutique de prêt-à-porter pour enfants, elle nous explique qu’au lieu des 5% de réductions exercées chaque année durant la deuxième quinzaine de ramadan, des réductions de 15% voire, plus sont pratiquées cette année, par plusieurs commerçants.
Hajer, vendeuse dans une autre boutique pour enfants a estimé que l’application des réductions n’est pas obligatoire pour tous les commerçants. “Si nous n’avons pas de marchandise stockée et qu’il s’agit d’une collection spéciale pour l’Aïd, nous ne faisons pas de remises. En revanche, on peut faire exceptionnellement quelques réductions pour certains clients qui ont trois enfants ou plus”, a-t-elle fait remarquer.
Contacté par l’agence TAP, Mohsen Ben Sassi, président de la Chambre nationale des commerçants détaillants de prêt-à-porter relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, a indiqué que la Chambre a appelé tous les commerçants à consentir une réduction de 15% sur les vêtements de l’Aïd, afin d’aider les citoyens à subvenir aux besoins de leurs enfants en cette période de l’année marquée par la hausse des dépenses.
“Toutefois, cette mesure est facultative et donc on ne peut recenser le nombre de commerçants qui l’ont mise en œuvre”, a-t-il précisé.
Parallèlement aux boutiques, un grand nombre de commerçants ambulants occupent les trottoirs pour vendre leurs marchandises. Des jouets pour enfants, des accessoires pour cheveux, des bijoux, des sous-vêtements et des chaussures sont exposés à la vente à même le sol, dans la poussière, sur les trottoirs. Ces vendeurs à la sauvette passent la journée à jouer à cache-cache avec la police. Dès que l’un d’entre eux aperçoit un agent de police, il court informer ses collègues et tous ramassent leurs marchandises à toute vitesse.
WMC/TAP