évrier 2010 à Arlinton aux Etats-Unis (Photo : Jewel Samad) |
[23/07/2014 18:51:27] Washington (AFP) De nombreux vols de compagnies européennes et nord-américaines vers Tel Aviv ont été à nouveau annulés, jusqu’à jeudi, en raison des risques que font courir les tirs de roquettes de la bande de Gaza vers l’aéroport international Ben-Gourion.
L’Agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) a prolongé mercredi de 24 heures l’interdiction faite aux compagnies aériennes américaines de voler vers Tel Aviv en raison d’une “situation potentiellement dangereuse” en Israël et dans la bande de Gaza
La FAA avait déjà interdit mardi aux compagnies américaines de voler vers ou depuis Israël pour une durée de 24 heures, craignant pour la sécurité des passagers après la chute d’une roquette à proximité de Ben-Gourion.
Après des pressions au plus haut niveau de l’Etat en Israël pour lever cette interdiction, l’agence américaine a pris soin de préciser dans son communiqué qu’elle “travaillait étroitement” avec le gouvernement israélien pour “analyser les nouvelles informations qu’il a fournies et déterminer si les risques potentiels pour l’aviation civile américaine sont amoindris”.
Avant même la décision de l’agence de prolonger ou non cette interdiction mercredi, les principales compagnies aériennes américaines avaient toutefois déjà choisi d’éviter le ciel israélien pour la deuxième journée consécutive.
Delta Airlines a ainsi indiqué que ses vols depuis l’aéroport John F. Kennedy de New York à destination de l’aéroport international Ben-Gourion de Tel Aviv restaient suspendus jusqu’à nouvel ordre.
“Nous faisons cela par prudence”, a déclaré sur CNBC le PDG de Delta, Richard Anderson.
United Airlines a également assuré à l’AFP que ses “vols restaient suspendus jusqu’à nouvel ordre”.
US Airways a quant à elle dit espérer reprendre ses vols depuis Philadelphie jeudi.
En Europe, nombre de compagnies, y compris les plus importantes, ont également annulé leurs vols dès mardi, comme Air France, Lufthansa ou EasyJet.
Air France a annoncé que ses vols étaient toujours suspendus “jusqu’à nouvel ordre”.
La Lufthansa a quant à elle précisé avoir prolongé de 24 heures, soit durant toute la journée de jeudi, la suspension de ses vols en provenance et vers Tel Aviv, estimant “qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas de nouvelles informations suffisamment fiables qui justifieraient une reprise du trafic”.
Cette nouvelle suspension de la Lufthansa concerne 20 vols prévus jeudi au départ de Francfort, Munich, Cologne, Zurich, Vienne et Bruxelles vers Tel Aviv.
Austrian Airlines, Brussels Airlines, Finnair, Iberia et SAS ont également indiqué avoir annulé leurs vols vers Israël pour la journée.
Austrian Airlines, qui transporte jusqu’à 700 passagers entre Vienne et Tel Aviv chaque jour, ainsi que la scandinave SAS ont souligné qu’elles réexamineraient la situation jeudi.
Air Berlin, deuxième compagnie aérienne allemande, a également prolongé à jeudi l’annulation de ses vols vers Tel Aviv, déjà suspendus depuis mardi soir. Contactée par l’AFP, la compagnie a indiqué avoir supprimé 12 vols au total depuis mardi, soit la quasi-totalité de ses 14 liaisons hebdomadaires avec Tel Aviv.
La compagnie aérienne polonaise LOT a déclaré avoir suspendu mercredi ses vols à destination de Tel Aviv jusqu’à lundi compris, pour des raisons de sécurité. Et la grecque Aegean a précisé que son vol Tel Aviv-Athènes de mercredi avait été annulé.
Air Canada a de son côté expliqué que son vol sur Tel Aviv prévu mercredi soir avait été annulé, ainsi que le vol de retour du jeudi 24 juillet.
Les compagnies russe Aeroflot et roumaine Tareom, en revanche, ont dit avoir repris leurs vols mercredi après les avoir annulés mardi.
La compagnie nationale israélienne El Al a elle aussi déclaré sur son site internet que ses services fonctionnaient normalement.
“A la lumière des annulations de vols vers Israël par des compagnies aériennes étrangères, nous souhaitons vous informer que El Al, comme toujours, va continuer à voler depuis et vers Israël”, peut-on lire.
Le ministre israélien des Transports avait affirmé mardi qu’il n’y avait “aucune raison” pour que les compagnies aériennes annulent leurs vols vers Israël.
Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, au Proche-Orient pour tenter d’arracher un cessez-le feu à Gaza, avait assuré par téléphone au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, que cette interdiction était simplement motivée par des raisons de sécurité, et non pour faire pression sur Israël.