Finances : La LFC ne donnera pas à la Tunisie la dynamique de croissance escomptée

Par : TAP

Des députés de l’Assemblée nationale constituante (ANC) ont critiqué mercredi, lors de l’examen de la loi de finances complémentaires (LFC) 2014, la poursuite de politique économique qui consiste à augmenter les charges imposées aux classes à faible revenu.

Pour le député Kamel Ben Romdhane, le projet affiche de gros slogans, mais ne prévoit pas de mesures concrètes à même de permettre au pays de retrouver le rythme de de croissance.

La LFC 2014, a-t-il dit, a été axée sur le «renforcement des ressources propres de l’Etat à travers la mise en place des mesures fiscales supplémentaires» et ne prévoit pas de mesures à même de dynamiser les secteurs productifs, en l’occurrence le phosphate dont les activités sont souvent bloquées.

Le député Haithem Belgacem critique l’orientation des ressources mobilisées grâce à l’augmentation des prix des hydrocarbures (estimées à environ 40 millions de dinars) au profit des Amicales des ministères au lieu de les utiliser pour consolider l’effort de l’appareil sécuritaire et douanier.

Il propose de porter la taxe prévue sur les cartes de recharge des GSM à la charge des société de télécommunication opérant sur le territoire tunisien, critiquant en outre la diminution du budget du ministère de l’Agriculture en tant que locomotive de l’économie nationale.

Selon Jalel Bouzid, certains articles de la LFC 2014 doivent être inclus dans le budget 2015, ou dans d’autres projets de loi ordinaires.

De son côté, le député Abderraouf Ayadi a appelé le gouvernement à communiquer aux députés de l’ANC les résultats de l’audit des deux banques publiques, notant la diminution des dépenses allouées au développement dans la LFC 2014.

Pour sa part, le député Fadhel Moussa a critiqué la réduction du budget de gestion alloué au ministère de l’Intérieur et la non augmentation du budget de développement consacré au ministère de la Défense, au moment où les défis sécuritaires nécessitent le renforcement du potentiel de ces deux départements en matière de lutte contre le terrorisme.