Selon une déclaration de Noureddine Aguerbi, directeur général de l’agroalimentaire au ministère de l’Industrie, ce département finalise, actuellement, une nouvelle grille fixant les prix des tomates destinées à la transformation en tenant compte de la qualité du fruit.
“Le prix actuel de 130 millimes le kilogramme est standard, n’est donc pas équitable envers tous les agriculteurs…car certains présentent aux usines des tomates de bonne qualité, d’autres non”, a expliqué le responsable.
D’après Aguerbi, la nouvelle grille des prix va encourager les agriculteurs à conférer davantage d’intérêt à leurs cultures et à la qualité de leurs productions.
Le ministère de l’Industrie oeuvre aussi à encourager les agriculteurs à améliorer le rendement de leurs exploitations à travers le recours à de nouvelles méthodes et paquets technologiques.
Car en Tunisie la production moyenne de tomates est estimée à 45 tonnes à l’hectare (ha) alors que dans les nouveaux périmètres créés dans les régions du nord-ouest (Le Kef, Jendouba, Béja) et dans lesquels ont été introduites de nouvelles méthodes agricoles, celle-ci s’élève à 80 tonnes/ha.
En revanche, à Nabeul (Cap Bon), la production ne dépasse pas les 20 tonnes/ha, en raison du morcellement des terres qui influe négativement sur le rendement et aussi à cause de la salinité élevée de l’eau d’irrigation et de l’aspect traditionnel de la culture.
Par ailleurs, la tendance actuelle est de renforcer les relations entre les agriculteurs et les industriels, lesquels proposent d’accompagner les agricultures durant la saison agricole et même les soutenir, matériellement, en cas de besoin.