Microsoft : enquête chinoise sur le “monopole de facto” de Windows

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électronique de Shangaï en Chine, le 29 juillet 2014 (Photo : Johannes Eisele)

[29/07/2014 07:30:56] Shanghai (AFP) L’enquête des autorités chinoises de la concurrence sur Microsoft devrait se concentrer sur le “monopole de facto” qu’exerce sa gamme Windows sur le marché local des systèmes d’exploitation, ont rapporté mardi des médias officiels.

Des représentants de l’Administration gouvernementale pour l’industrie et le commerce ont réalisé des perquisitions dans des bureaux de Microsoft en Chine, avait annoncé lundi à l’AFP une source proche du dossier.

Selon des médias officiels, des locaux à Pékin, Shanghai, Canton et Chengdu ont été visités, et des employés y ont été interrogés. Microsoft avait confirmé tard lundi faire l’objet d’une enquête en Chine, sans offrir de précisions.

D’après un employé de Microsoft China cité mardi, sous couvert d’anonymat, par le quotidien Diyi Caijing, ces perquisitions sont liées à l’écrasante domination qu’exerce le géant américain sur le marché chinois des systèmes d’exploitation informatiques.

Microsoft, avec les logiciels de sa gamme Windows, “contrôle à lui seul 95% de parts de marché en Chine”, a précisé un autre journal financier, Meiri Jingji Xinwen, parlant de “monopole de facto”.

Une source dans le secteur électronique, citée par le Diyi Caijing, a rapproché cette enquête des pratiques de commercialisation de Microsoft, qui associe l’usage de Windows à d’autres produits du groupe, dont le navigateur Internet Explorer.

Les autorités chinoises avaient déjà banni en mai l’usage du dernier système d’exploitation de Microsoft, Windows 8, sur les ordinateurs du gouvernement, avançant des raisons de sécurité.

Microsoft a déjà fait l’objet de plusieurs enquêtes antitrust dans monde en raison de l’association de ses systèmes Windows à des logiciels du groupe, proposés par défaut à ses usagers au détriment des produits de ses concurrents.

En mars 2013, le géant américain s’était ainsi vu infliger une lourde amende de 561 millions d’euros par la Commission européenne pour ne pas avoir respecté ses engagements envers Bruxelles en matière de choix de navigateur sur son système d’exploitation Windows 7.

Les autorités chinoises ont lancé depuis l’an dernier une salve d’enquêtes visant les pratiques commerciales de groupes étrangers, notamment dans les secteurs pharmaceutiques et de l’agroalimentaire.