Le patron d’UBS veut une solution “équilibrée” au litige en France

2f7082c7615dce34c1d37bb448b2d0c305f3776d.jpg
au litige en France (Photo : Laurie Dieffembacq)

[29/07/2014 12:04:55] Zurich (AFP) Le directeur général de la banque suisse UBS a dit mardi vouloir trouver une solution “équilibrée” au litige en France, estimant que la caution réévaluée la semaine dernière à 1,1 milliard d’euros allait “au-delà du bon sens”.

La banque suisse a été mise en examen la semaine dernière à Paris pour blanchiment de fraude fiscale sur une affaire portant sur le démarchage illicite de clients invités à ouvrir des comptes non-déclarés en Suisse entre 2004 et 2012.

La banque, qui avait déjà fait l’objet d’une mise en examen en juin 2013 pour “démarchage illicite”, a dans la foulée vu sa caution relevée de 2,875 millions d’euros à 1,1 milliard.

“Cette caution va totalement au-delà de tout bon sens”, a déclaré Sergio Ermotti aux journalistes lors d’une conférence téléphonique à l’occasion de la publication des résultats du deuxième trimestre.

Il a souligné que ce montant était disproportionné par rapport à l’accord que la banque venait tout juste de conclure en Allemagne, qui reste de loin son plus gros marché en Europe.

La banque a annoncé mardi qu’elle allait débourser un peu plus de 300 millions d’euros suite à un accord avec le parquet de Bochum, dans le land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, où une procédure avait été lancée après l’achat par des inspecteurs du fisc de CD contenant des données volées en Suisse.

Sergio Ermotti a expliqué que la banque avait été en contact avec les autorités française pour trouver un accord, la base de négociation se situant dans la région du “million à deux chiffres”, a-t-il précisé, jusqu’à ce que “d’un seul coup les chose prennent une tournure politique”, a-t-il poursuivi.

Il a réaffirmé que la banque allait faire appel de cette caution.

Sergio Ermotti a repris les commandes d’UBS en mai 2012, aux côtés d’Axel Weber, l’ancien président de la réserve fédérale allemande qui a lui pris la tête du conseil d’administration, à la suite d’une série de scandales dans la banque d’affaires qui avaient terni l’image du numéro un du secteur bancaire en Suisse.

Depuis son entrée en fonction, il s’est efforcé de régler un à un les litiges hérités du passé.

“Nous sommes toujours prêts à trouver la façon la meilleure et la plus pragmatique de résoudre ces questions dans l’intérêt de toutes les parties”, a-t-il rappelé.

“Mais les choses doivent être équilibrées”, a-t-il insisté.