érence de presse, le 28 février 2013 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[31/07/2014 07:53:48] Paris (AFP) Aéroports de Paris (ADP), qui a publié jeudi un bénéfice net en rebond de 45,7% au premier semestre grâce à la maîtrise de ses charges, demeure optimiste pour le reste de l’année et envisage d’entrer au capital de Toulouse.
De janvier à juin, le groupe français, gestionnaire de Paris-Orly et Paris-Charles de Gaulle, a dégagé un bénéfice net de 182 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 1,34 milliard, quasiment stable (+0,1%). Le bénéfice opérationnel (Ebitda) s’est lui inscrit en progression de 8,4% à 528 millions.
“Ces résultats marquent les premiers fruits de la stratégie qui a été déployée chez Aéroports de Paris depuis la nomination d’Augustin de Romanet (depuis novembre 2012): capter le trafic par l’accueil, la compétitivité de nos plateformes dans un contexte de discipline financière”, a commenté Edward Arkwright, directeur financier du groupe français, lors d’une conférence téléphonique.
Il a souligné la relative stabilité du chiffre d’affaires “mais, grâce au travail sur les charges, une progression assez forte de l’Ebitda”. Les charges courantes ont ainsi diminué de 1,8%.
Ces résultats ont été amplifiés par deux éléments favorables, a-t-il en outre expliqué: “l’extrême douceur climatique qui fait que nous n’avons pas eu de produit de dégivrage et que nous avons vendu beaucoup moins de prestation de chauffage et un effet de périmètre, l’arrêt de l’activité de cogénération à Charles de Gaulle”.
Parallèlement, ADP a poursuivi ses efforts pour rendre ses aéroports plus attractifs en améliorant la qualité de service, ce qui s’est traduit par l’accueil de 16 nouvelles compagnies aériennes sur le semestre dont le transporteur indien Jet Airways.
“C’est très important car cette compagnie est très dynamique et qu’elle n’était pas installée à Paris”, a-t-il commenté. Jet Airways opère depuis Paris sept vols par semaine.
– Attentif à la fin de l’année –
“Nous restons attentifs pour la fin de l’année, même si notre performance intrinsèque s’améliore, en particulier sur notre c?ur de métier aéronautique, et que certains signaux sont encourageants (trafic dynamique, résistance des activités commerciales)”, a commenté de son côté Augustin de Romanet, reconduit la semaine dernière dans ses fonctions de PDG.
Car ADP n’a pas souffert de mauvaises conditions depuis le premier semestre de l’année 2013, et qu’il n’est pas à l’abri d’intempéries à la fin de cette année.
En attendant, ADP a relevé sa prévision de croissance de trafic pour 2014, désormais attendue entre 2,7% et 3,2% contre 2% précédemment. Au premier semestre, le trafic a bondi de 7,1%.
Il table en outre toujours sur un résultat net “en ressaut marqué”. Il s’attend en outre à un résultat d’exploitation supérieur à 1,1 milliard d’euros, soit une hausse d’au moins 2,3%.
– Toulouse-Blagnac dans le viseur –
La publication des résultats a par ailleurs été l’occasion pour Aéroports de Paris d’officialiser son intérêt pour l’aéroport de Toulouse-Blagnac (sud-ouest) duquel l’Etat souhaite se désengager.
“Nous regardons le dossier de Toulouse et nous pourrions être intéressés par le dossier de Toulouse”, a déclaré Edward Arkwright.
ADP n’a pas encore formulé d’offre, le cahier des charges étant “sorti la semaine dernière”. “Le calendrier des cahiers des charges prévoit une offre indicative mi-septembre et une offre définitive fin octobre”, a rappelé le directeur financier.
Le gouvernement, qui cherche à renflouer les caisses du pays, avait annoncé le 11 juillet avoir engagé une procédure pour céder la part de l’Etat dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac.
L’Etat détient actuellement 60% du capital d’Aéroport Toulouse-Blagnac, aux côtés de la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse, qui en possède 25%, et des collectivités territoriales (région Midi-Pyrénées, département de Haute-Garonne, communauté urbaine de Toulouse Métropole) qui contrôlent chacune 5%.
Selon les termes de l’opération, l’Etat cédera immédiatement jusqu?à 49,99% du capital de l’aéroport, avec une option de vente pour le solde.